Compte rendu réunion CNOM

Jerome Marty

Jerome Marty

A tous
L’UFML a donc été reçu ce jour par le CNOM dans le cadre des auditions concernant la grande consultation nationale aux côtés de la FMF JP Hamon et du SML E Henri.
Les syndicats ont expliqué leur programme pour l’avenir…
J’ai pour ma part, insisté sur la nécessite de revoir la gouvernance du système sanitaire. Sans remise à plat de celle-ci, nous n’arriverons à rien.

Prenant exemple sur ce que nous avons connu récemment :
1/ Une convergence d’idées  qui met en place une véritable force d’action
2/ la réalité du moment avec une loi de santé qui met à bas la médecine libérale, nous étions en droit d’attendre une participation importante aux élections aux URPS, cela n’a pas été le cas, bien au contraire.
J’ai expliqué que cela signait une désespérance et un manque total de confiance en des structures dont les médecins perçoivent bien,  qu’au regard de la gouvernance actuelle, elles ne servent à rien. La sensation de ne plus avoir capacité à décider de l’avenir de sa profession et donc de son propre avenir, signe une dépossession, à la base de cette désespérance qui amène les médecins  trop souvent à se préoccuper uniquement de leur exercice (ce qui est faussement traduit par l’expression « ils ont le nez dans le guidon »)
Les faits sont là : les syndicats ont peu d’adhérents, donc peu de puissance ; leur financement est profondément délétère puisque lié à la signature conventionnelle.
Les URPS quant à elles n’ont aucun poids décisionnel face à des ARS surpuissantes
L’Ordre est cantonné à ses missions.
Ai rappelé que les deux seuls prismes permettant de lire l’avenir en matière sanitaire sont :
La démographie et la politique sanitaire appliquée aux établissements de soins privés qui précède de 10 ans ce que l’on applique à la médecine de ville.
Ainsi la loi HPST a créé les ARS qui ont pris la main sur les établissements enlevant la notion de patrimonialité, (les clés du camion en quelque sorte ne sont plus au propriétaire) les commissions qui visent aux regroupements, restructurations , créations d’établissements, sont des aréopages dans lesquels les représentants des médecins et soignants sont noyés au milieu des représentants politiques et administratifs et les votes et décisions ne sont que consultatifs, la décision finale appartenant au DGARS.
La médecine de ville connaîtra demain les mêmes dérives avec des ARS encore plus puissantes. J’ai proposé la création d’une entité regroupant Syndicats, URPS, Ordres et FHP, se réunissant deux fois l’an et éventuellement lors de besoins exceptionnels et traçant les lignes des besoins de la profession. Véritable contre-pouvoir à opposer aux ARS et première étape avant un regroupement définitif et une modification de la gouvernance.
Sans modification de la gouvernance,  point de salut.
Ai proposé également que les représentants des soignants, ceux des patients et l’administration aient dans toutes commissions ou ils siègent et présidant à l’organisation de la profession, une capacité de blocage (afin que soignants et patients ne soient plus minoritaires en voix derrière une pléthore de représentants politiques ou administratifs)
Nous avons bien sûr parlé de la loi santé, et de la nécessité d’agir encore et encore sur les politiques, ce que nous faisons, à  un moment où l’on sent que certaines lignes bougent.
A cet effet j’ai rencontré ensuite une personnalité influente de l’Hôpital public et nous avons cherché à établir une ligne commune contre la Loi de Santé.
Ce travail est en cours,  je ne peux vous en dire plus pour l’instant, afin de ne pas gêner ce fragile édifice qui pourrait avoir un impact sur les jours à venir, je vous tiens au courant…

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