Journée de la Femme : l’UFML dit STOP aux clichés

Florence ZC

Florence ZCLes femmes exerçant la médecine libérale n’aggravent pas les déserts médicaux, n’en déplaise à Mr Jean-François Mayet,sénateur de l’Indre, qui considère que les femmes sont là pour faire des enfants et pas pour travailler 12 à 15 h par jour (il vient d’obtenir le prix du macho de l’année pour ces propos).

Les femmes exerçant la médecine libérale rencontrent de grandes difficultés financières durant leur congé maternité, n’en déplaise à Mme Brigitte Dormont, économiste de la santé (Chaire Santé Paris Dauphine), qui a publié récemment une étude nous expliquant que l’arrêt de travail de la femme médecin libéral durant son congé maternité ne pose pas de problème car son revenu « dépend directement du nombre de consultations et de soins délivrés », niant ainsi totalement le modèle économique du médecin libéral, en entretenant le flou sur les notions de recettes et de bénéfices (elle mériterait pour cela le titre de pire économiste de l’année).

Les femmes exerçant la médecine libérale, et plus largement les soignantes exerçant en libéral, souffrent de ne pas pouvoir bénéficier d’un congé maternité/adoption digne de ce nom au même titre que les femmes salariées, n’en déplaise à Mme Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, qui a cru bon d’accorder une augmentation de l’indemnisation du Congé Maternité, mais uniquement pour les femmes médecins, et parmi elles seulement celles exerçant en secteur 1 ou signataire du CAS.

Cette augmentation est certes un progrès, mais qui couvre à peine ou de façon incomplète, les frais fixes des médecins libéraux, essentiellement liés aux cotisations sociales, et qui entraîne une discrimination honteuse selon le secteur d’activité tarifaire de la femme médecin libéral. 

Elles aimeraient pouvoir concilier leur exercice professionnel et leur vie familiale, et bénéficier d’une prise en charge du congé maternité/adoption à hauteur des cotisations sociales qu’elles honorent, ce qui leur permettraient d’accueillir leurs enfants dans les conditions de sérénité auxquelles toutes les mères peuvent prétendre dans notre pays.

Les femmes exerçant la médecine libérale aimeraient pouvoir continuer à exercer leur métier dans de bonnes conditions, sous peine de devenir une espèce en voie d’extinction…ce qui aggraverait alors de façon dramatique le problème des « déserts médicaux ».

L’UFML rappelle aux décideurs, et autres experts autoproclamés en santé, qu’ils ne pourront réduire les déserts médicaux sans tenir compte de la féminisation de notre profession (jusqu’à 80% d’étudiantes dans certaines facultés de médecine). Ils devront adapter leurs décisions à ce paramètre, au lieu de toujours le dénoncer, de stigmatiser et même de discriminer entre elles les femmes exerçant la médecine libérale.

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