La loi Santé : son vrai visage ! des origines à nos jours

Eric Sayag

Eric SayagMême si c’est un peu long, merci de lire jusqu’au bout !!!
L’adage dit : « Chacun est responsable de ses actes et des effets de ses actes MAIS n’est absolument pas maitre des effets de ses actes. »
Jusqu’à présent, nous avons beaucoup parlé des effets délétères de cette loi de santé à venir, mais peu de personnes ont réellement cherché à savoir quelles étaient les véritables raisons de l’instauration d’une telle loi.
Bien sûr, la raison invoquée officiellement en est le meilleur accès au soin du patient. Nous savons tous que c’est faux et nous l’avons, à de nombreuses reprises à l’UFML, démontré dans les moindres détails.
Et malgré tout, le processus continue.
A un moment, il est bon de se demander POURQUOI !!!

Pour ce faire, il est important de revenir sur les détails précis pour comprendre les raisons intrinsèques non avouées d’une telle loi de destruction massive de la médecine libérale.
Depuis de nombreuses années, la prise en charge de la santé des patients par la sécurité sociale pose, à chacun des gouvernements depuis trente ou quarante ans, des problèmes dans son financement.
Dans les années 75, crise oblige, le montant des honoraires médicaux a subi un blocage pour ne plus suivre l’inflation galopante en cours. Devant les mouvements répétés des médecins, et malgré la tentative du pouvoir en place de diviser le corps médical pour mieux régner, ouverture au début des années 80 d’un secteur honoraires libres qui permettait d’appliquer des COMPLÉMENTS d’HONORAIRES pour pallier à l’insuffisance et à l’incompétence du pouvoir en place pour assurer aux médecins des montants d’honoraires à leur juste et vraie valeur.
Sont apparues, à partir de ce moment, des sociétés financières qui, moyennant cotisations, s’engageaient à participer au remboursement total ou partiel de ces compléments d’honoraires. Elles se sont appelées Mutuelles ou Assurances COMPLÉMENTAIRES. Et se sont multipliées comme des petits pains.
Retenez bien ce mot « COMPLÉMENTAIRES » car il est le fil conducteur de mon discours !!!
Ce qui devait arriver arriva !
Le peuple s’est légitimement posé les questions suivantes :
« Mais à quoi sert la Sécurité Sociale ??? »
« Pourquoi est on obligé de payer deux fois pour être pris en charge de nos dépenses de santé ? »
« Pourquoi doit on, de notre poche, payer des compléments d’honoraires pour payer nos soins ? »
Pourquoi la sécurité sociale ne prend elle pas en charge sur la base du coût réel des soins ? »
« Pourquoi le médecin est il obligé de facturer des compléments d’honoraires pour être honoré à la juste valeur de ses actes ? »
C’est là qu’on rentre dans le côté pervers de la politique.
La logique aurait voulu que ces gouvernements successifs acceptent de se remettre en cause et réalisent que leur ligne politique n’était pas la bonne. Mais un aveu de faiblesse, si honorable soit il, est catastrophique sur le plan politique et dévastateur dans les sondages.
Il fallait donc une victime expiatoire.
Qui choisir ?
Le peuple ? Non, trop nombreux et trop dangereux, car il a l’arme fatale !
Son bulletin dans l’urne !!!
Les médecins ? Ben OUI !!!
Certes il sont nombreux, mais pas assez pour infléchir de façon déterminante sur une élection !
Que faire alors ???
C’est simple, faire appel à des « experts en communication » et en manipulation des foules.
Communiquer de façon intensive sur le fait que le juste prix était celui fixé par la sécurité sociale et, par un subtil jeu de sémantique, transformer le médecin gentil et à l’écoute de son patient, en un horrible monstre avide des finances du patient.
Comment faire ?
Transformer le mot « COMPLÉMENTS d’HONORAIRES » qui est l’aveu de l’insuffisance et de l’incompétence des pouvoirs en place par le mot « DÉPASSEMENT d’HONORAIRES » qui place le médecin dans la position du bourreau.
Vous connaissez la fameuse relation triangulaire entre bourreau, victime et sauveur ?
Au départ, la victime est le patient, le sauveur est le médecin qui le soigne et le bourreau est le pouvoir en place qui n’est pas capable d’assurer à la victime les moyens de se soigner.
Avec ce tour de passe-passe, le pouvoir en place passe pour le sauveur et le médecin devient le bourreau qui est un horrible nanti qui ne cherche qu’à dépouiller la victime de son argent.
Ça aurait pu continuer ainsi pendant des années.
Mais !!! Car il y a un mais !!!
L’Europe est arrivée et avec elle des nouvelles pas très réjouissantes pour les gouvernements en place et les fameuses assurances et mutuelles complémentaires.
Pourquoi ?
Car un gros caillou est venu se mettre dans leurs chaussures.
Ce caillou remettait en cause tout ce système nébuleux, extrêmement lucratif, soigneusement mis en place entre ces sociétés financières et les différents partis politiques.
En effet, ces sociétés financières, depuis de nombreuses années, avaient su se montrer très généreuses avec les différents partis de tous bords.
Quel est ce caillou ?
C’est la libre circulation des biens, des personnes ET des services.
ET l’assurance santé EST un service.
De ce fait, les assurances étrangères pouvaient venir faire leur marché sur le terrain de jeu des assurances et mutuelles françaises.
Et ça, ce n’est pas bon du tout ! Mais alors pas du tout !!!
Pourquoi ?
Ben, parce que pour le même taux de remboursement, ces sociétés étrangères affichent des montants de cotisation bien moins chers.
Pourquoi ?
Ben, parce que ces sociétés étrangères, bien qu’étant des sociétés commerciales, calculent les montants de remboursement sur le coût des réels des actes. Alors que les sociétés françaises profitent du système mis en place pour un seul et unique objectif : gagner toujours plus d’argent sur les cotisations des patients. ET les pouvoirs en place les aident bien. Les cotisations sont calculées sur le coût réel des actes et les remboursements, grâce à la complicité active du pouvoir en place, sont effectués sur la base des tarifs volontairement bloqués.
Je m’explique ! Vous cotisez comme si le tarif de la consultation était de 50€ et vous êtes remboursé sur la base d’une consultation volontairement bloquée à 23€.
Ca donne quoi, en pratique ?
En 2012 :
Budget Sécurité Sociale : 150 Mds d’€uro avec des frais de gestion (FDG) de 7 Mds, soit environ 4,5 %
Montant global des cotisations (Toutes assurances et Mutuelles confondues) : 40 Mds d’€uro avec des FDG de presque 10 Milliards, soit environ 23%
Quelles en sont les explications ? Quels sont les détails de ces FDG ?
A nos questions, sommes toutes assez légitimes, nous nous sommes vus présenter une opposition formelle du ministère de la Santé de lever l’opacité de ces FDG.
Mais revenons à cette libre circulation des biens, des personnes et des services.
Les mutuelles et assurances françaises savent très bien que, rien qu’en Angleterre, deux grosses assurances possèdent, à elles seules, plus d’une fois et demi l’ensemble de tous les contrats français. Toutes assurances et mutuelles confondues.
Il est facile d’imaginer que, si elles viennent sur le territoire, elles vont pouvoir afficher des tarifs nettement plus compétitifs pour des remboursement nettement meilleurs. Et le risque en est l’absorption, par ces assurances étrangères, de ces mutuelles et assurances françaises.
C’est l’affront de trop !!!
La France doit réagir et protéger ces mutuelles et assurances françaises. Elle se doit de leur être reconnaissante de leur « générosité » passée.
Comment faire ?
Et c’est là qu’on rentre dans le vif du sujet.
Qu’à cela ne tienne !!!
Pour sauver la Mutualité Française, il faut encore une victime expiatoire. Ce sera encore les médecins !
Mais, pas n’importe quels médecins ! Les médecins libéraux !!!
La Médecine Libérale doit mourir au profit d’une médecine étatisée qui sera intégralement contrôlée par la finance.
Et l’autorité, guidée par l’idéologie et le dogmatisme socialistes, va tenter de faire son ouvrage.
Le rouleau compresseur dont les rouages ont été inspirés par le mémoire d’un groupe d’étudiants à l’ENA va pouvoir opérer. Ce sont les finances qui doivent reprendre la main et tout contrôler.
Le patient doit disparaitre en tant qu’individu et le médecin doit disparaitre en terme d’acteur libre et indépendant dans la chaine du soin.

1ère étape :
Faire disparaitre le secteur honoraires libres. Le mot dépassement a suffisamment fait son ouvrage dans l’esprit des gens pour leur faire croire que le médecin est un escroc avide de l’argent du patient. L’arme employée est  : L’avenant n°8 avec le Contrat d’Accès au Soins.
C’est un échec patent !!!
Qu’importe, le pouvoir a tous les droits. Il invente l’avenant n°11 qui dit que, quelques soient les résultats, c’est le pouvoir qui gagne.

2ème étape :
Pendant l’été 2013 (Août), en cachette pendant les gens sont en vacances, un décret parait qui autorisera le transfert des données de santé aux financiers.
Le secret médical a disparu !!!!

3ème étape :
A Noël 2013, dans la nuit du 19 au 20 décembre, vers 4 h du matin, dans une assemblée vide de ses membres et certainement occupés à préparer leurs vacances, adoption de la Loi Le Roux.
Les réseaux de soins sont instaurés.
On fait croire aux médecins que ça ne les concerne pas mais lorsque le taux de remboursement des mutuelles et assurances sera supérieur à 50%, nul doute que des réseaux de médecins seront imposés par ces mêmes mutuelles et assurances.
Les chirurgiens dentistes, podologues et opticiens en savent quelque chose car ils sont, eux mêmes, concernés par ces réseaux mutualistes depuis Janvier 2014. Bon nombre de leurs patients se sont vus opposés des remboursements différenciés s’ils ne choisissaient pas un praticien appartenant au réseau de praticiens imposé par leur mutuelle ou assurance.

4ème étape :
Deux questions :
Comment faire pour que le taux de remboursement des médecins par la CPAM passe en dessous de 50% afin que ces médecins soient obligés de rentrer dans un réseau de soin et ce, sans que le patient ne s’en rende compte ?
Comment faire en sorte pour que le générateur de dépenses (Le médecin prescripteur) génère, justement, moins de dépenses et permette aux assurances et mutuelles de continuer à gagner toujours plus d’argent ?
Et bien, il faut que le patient n’ait plus accès aux informations de remboursement de ses soins, mettre la pression sur le médecin, en jouant sur sa trésorerie pour qu’il obéisse aux ordres !
Comment faire ? Le TPGO, le patient ne paie plus son médecin.
Il se croit gagnant. qui ne le serait pas ?
Sauf que rien n’est gratuit. Et il va rapidement s’en apercevoir.
Pourquoi ?
La part de remboursement CPAM va diminuer au détriment de celle des mutuelles et assurances. Dès que le taux de 50 % par les assurances sera atteint, ces dernières imposeront les réseaux aux médecins.
Ses cotisations CPAM demeureront inchangées mais ses cotisations mutuelles ou assurances, leur part de remboursement augmentant, augmenteront, elles aussi, irrémédiablement.

5ème étape :
Comment faire pour que les mutuelles et assurances restent assurées de pouvoir conserver l’intégralité de leurs contrats en France et empêcher les assurances étrangères de venir les absorber avec des coûts compétitifs ?
Comment faire en sorte pour que le patient ne voit pas cette augmentation pernicieuse de ses cotisations mutuelles ou assurances ?
C’est simple !
En instaurant la Mutuelle Obligatoire. C’est l’employeur qui participe à ses frais de mutuelle ou assurance.

Et voilà, le tour semble joué et le pouvoir en place pense avoir gagner.
Sauf !!! Car il y a un sauf……
Cette machination perverse et diabolique basée sur un mensonge d’État a eu des effets que le pouvoir et ses sbires ne pouvaient pas prévoir.
Les professions de soins ne sont pas n’importe qui.
Ils ont un rôle essentiel dans la société.
Chacun a un métier, une occupation ou encore une mission.
Mais ce tout un chacun sera un jour, quelqu’il soit (mêmes les hommes et les femmes politiques), un patient. Et il consultera un médecin. Et il voudra que ce dernier soit le meilleur possible.
Car le travail d’un médecin commence dès qu’il voit son patient chez lui ou à son domicile. La façon dont le patient le reçoit, à sa façon de marcher, de parler. Une consultation est verbale et non verbale.
Elle s’appelle l’OBSERVATION !!!!!
Le regard d’un patient, sa façon de bouger, les intonations de sa voix, ses silences, ses soupirs, sa façon de s’habiller, les mimiques de son visage, ses rires, ses pleurs, ses colères, ses résignations…..
Toutes ces petites subtilités, dont la liste n’est pas exhaustive, qui sont très importantes et qu’aucune machine, qu’aucun règlement administratif, qu’aucune loi, qu’aucun pouvoir financier ne pourra remplacer !!!!
Pourquoi ?
Parce que ces aptitudes ne s’acquièrent pas dans un livre et ne se décident pas dans les bureaux feutrés d’un ministère ou d’une administration
Elles sont le fruit d’années et d’années d’apprentissage.
Le jour, la nuit, le week end…

Et cette loi voudrait que tout cela disparaisse pour faire place nette à une médecine sur-administrée et complètement étatisée. Où le patient disparaitrait dans son individualité pour rentrer dans un système de cases préprogrammées avec des protocoles rigides et pré-établis….

Ce que ne pouvait pas prévoir ce pouvoir en place c’est que malgré toutes leurs attaques, les médecins sont restés debout.
Ils ne pouvaient pas prévoir :
Qu’ils s’organiseraient en réseaux
Créeraient des coordinations pour diffuser l’information.
Mettraient en lumière toutes les perversions de cette nouvelle loi qui veut détruire l’identité du patient dans sa liberté de choix, et l’identité du médecin dans sa liberté et son indépendance dans la chaine de soins.
Mettraient en lumière un fonctionnement parlementaire où des députés votent selon la volonté du pouvoir en place et non selon l’intérêt des électeurs qui les ont élus à leur poste.
Mettraient en lumière que des députés peuvent voter un texte ou une loi SANS L’AVOIR LUE !!!!!

Que va t-il se passer à présent ?
Les statistiques montrent que l’ensemble des médecins libéraux voient en consultation, environ, quatre fois l’ensemble de la population française en une année. Une communication intensive respectant, elle, l’état d’urgence, se met en place dans l’ensemble des cabinets médicaux de France et de Navarre.
Chaque patient correctement informé devient convaincu et hostile à cette politique menée par ce gouvernement.
Chaque patient réalise le mensonge d’Etat dont il est victime.
Chaque patient réalise, à présent, l’ignominie de ce pouvoir en place qui, avec le cheval de Troie que constitue l’annonce du TPGO, fait en sorte de faire passer toute une série de d’applications qui vont le priver de ses libertés individuelles auxquelles il est viscéralement attaché
Comme la liberté de choix de son médecin, la liberté et l’indépendance de son médecin afin de pouvoir bénéficier, sans intervention de l’administration et des pouvoirs financiers, du meilleur traitement.
Les premiers sondages vivants, au sein de nos cabinets, montrent qu’une défaite historique, de ce pouvoir en place, est annoncée lors des prochaines élections régionales.
Le travail d’information, par les coordinations de médecins et de patients, de toute la population va continuer afin que soient enfin connus les véritables intentions de ce pouvoir en place.
Car la population commence à comprendre que ce changement complet de paradigme va impacter toutes les générations futures et que ce n’est pas l’héritage qu’elle veut céder à ses enfants et petits-enfants.
Selon toute vraisemblance et selon les échos que nous avons, nous médecins au sein de nos cabinets médicaux, il semblerait que les prochaines échéances électorales nationales verront la disparition définitive de ce pouvoir guidé par des intérêts partisans, idéologiques et dogmatiques.
Et ce, malgré les sommes énormes investies en sondages achetés et partisans.
Le ministère de la santé verra la politique de sa locataire très sévèrement sanctionnée et le nom de cette dernière perdurera comme le souvenir d’une période néfaste au nom, selon les informations qui circulent, d’une rancoeur faisant référence à des souvenirs personnels qui, à aucun moment, n’auraient dû interférer dans la politique de la nation.

La politique c’est s’occuper du peuple.
Les députés de tous bords devront s’en souvenir car à la fin c’est le peuple qui aura le dernier mot. Et tant mieux !!!

CETTE LOI EST MAUVAISE.
NOUS, LES MEDECINS ET AUTRES PROFESSIONS DE SANTE, VOUS DISONS QUE NOUS NE L’APPLIQUERONS PAS.
LE PEUPLE, LUI, VOUS LE DIRA PAR SON BULLETIN DANS LES JOURS, LES MOIS ET LES ANNÉES À VENIR !!!!

« Quand l’Injustice devient Loi, la RESISTANCE EST UN DEVOIR !!! »
Thomas Jefferson

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