Remplacer le mot « collège » par « santé » et « école » par « système sanitaire »

Jerome Marty

Jerome MartyFrançois Bayrou ne décolère pas contre la réforme du collège. Sur BFMTV dimanche soir, le président du Modem a appelé à la « mobilisation » contre le décret portant sur la réforme. « Ce n’est pas parce qu’il est au Journal officiel qu’il y restera. J’en ai assez vu pour penser que s’il y a une mobilisation suffisante, le gouvernement changera son fusil d’épaule. Et il fera bien », a dit François Bayrou. « Au fond, nous n’avons le choix aujourd’hui qu’entre l’acceptation résignée, on courbe le dos, on baisse la tête (…) ou bien (les gens) se mobilisent », a-t-il ajouté. « C’est la raison pour laquelle il faut que cette réforme soit reprise et retirée et qu’on la reconstruise (…) ».

François Bayrou conclut en s’associant « à tous ceux qui ont envie que l’école continue à assurer l’excellence pour tous ». A commencer par l’UMP, donc : mercredi soir, le parti de Nicolas Sarkozy a lancé sur son site une pétition pour réclamer le retrait de la réforme.

La réforme du système de Santé par la loi de modernisation de la santé est beaucoup plus dangereuse encore :

La perte de liberté en matière sanitaire touchera le médecin et le patient.

La marchandisation du soin sera définitive.

La santé sera low-cost pour la plupart des revenus.

Le niveau de soin dépendra des revenus et du contrat de complémentaire souscrit.

Les déserts sanitaires se multiplieront.

Les médecins hors UE, main d’oeuvre à bas coût, seront toujours plus nombreux.

Les données patients exploitées à des fins sanitaires, économiques, commerciales voire politiques.

La carte sanitaire imposera les installations.

Le respect de l’ONDAM sera garanti par les lettres clefs flottantes et les quotas d’actes.

La sectorisation des patients sera la règle. La contractualisation individuelle avec les ARS vaudra autorisation d’exercer.

L’acceptation des génériques sera obligatoire pour bénéficier du TPG.

L’autorisation de prélèvement des franchises sur son compte bancaire sera obligatoire pour bénéficier du TPG.

Les indicateurs de pratiques seront soumis à pénalités appliquées par le TPG.

La pratique du secteur 2 sera interdite dans les établissements privés ayant un SPH (urgences, palliatif).

Les établissements privés devront livrer leurs comptes à l’Etat.

Les établissements privés devront justifier leurs bénéfices et seront pénalisés financièrement si ils sont trop importants.

L’Etat interviendra en amont des discussions conventionnelles et plus en aval comme auparavant, les syndicats ne pourront qu’appliquer.

Les négociations conventionnelles seront réduites au champ défini par l’Etat.

Le désengagement de la Sécurité sociale sera rendu possible par le TPG renforcé par l’obéissance aux décrets de Bruxelles et à l’obéissance aux critères de Maastricht.

La part de remboursement des complémentaires augmentera jusqu’à être majoritaire, la médecine sera alors soumise à la loi sur les réseaux de soin. Les MSP seront seules à percevoir des subventions, les regroupements d’exercices seront imposés par les ARS.

Les subventions pourront être stoppées en fonction des intérêts économico- politiques du moment et les MSP seront rachetées par les complémentaires.

Les médecins seront des officiers de santé vérificateurs de papiers, interchangeables et aux ordres de l’administration et de la finance.

Voilà le système de santé qu’ils nous proposent. Voilà pourquoi cette loi est autrement plus dangereuse que la loi sur l’enseignement. Voilà pourquoi nous devons tous nous mobiliser. Nous n’avons rien à attendre des politiques ! Nous avons la responsabilité du système sanitaire. Nous sommes garants de la médecine de France !

Tags:
0 Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

©2024

Ouvrir la discussion
1
Besoin d'aide ?
Scan the code
Bonjour,

comment puis-je vous aider ?

Vous connecter avec vos identifiants

Vous avez oublié vos informations ?