Communiqué de presse du 18/09/2018: #MaSanté2022

Logo UFML SYNDICATCommuniqué de presse UFML-S suite à l’annonce de la Stratégie de Transformation du Système de Santé par Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron.

 

Les éléments dévoilés le 17 09 sur la Stratégie de Transformation du système de Santé laissent entrevoir une reforme faite de traitements symptomatiques et d’une remise en cause du particularisme sanitaire Français fait d’un système bipolaire : hôpital public /médecine de ville.

➢ Financement de 4000 postes d’assistants dès 2019

Ces assistants sur le modèle des assistants dentaires, doivent décharger les médecins d’un certain nombre de taches qui les détournent de leur cœur de métier : le soin. L’obtention de ces assistants se ferait contre un engagement à augmenter le nombre de patients reçus. Cette mesure, belle sur le papier, est l’archétype d’une mesure symptomatique. Elle ne résout en rien l’épuisement des généralistes (40 à 50 % de burn out) qui font face à des cadences de soin déjà très importantes, et à qui on va demander d’accélérer encore contre une baisse du temps administratif. Raisonnement opposé à celui qui prévaut pour l’hôpital dans la STSS où la diminution de la T2A est justifiée du fait de son caractère inflationniste en nombre d’actes. « L’offre assistant » est une Médecine subventionnée contre performance.
On refait le coup de la ROSP à la profession alors même que cette rémunération baisse d’année en année. L’UFML-S rappelle que des tarifs justes permettraient aux médecins d’embaucher sur tout le territoire.

➢ 400 postes de médecins salariés crées pour aller exercer dans les déserts médicaux.

Les centres de santé sont déficitaires, combien de temps cette « solution restera viable économiquement? » Les médecins salariés seront envoyés dans quels déserts ? Lozère ou Paris ? Seront-ils aux 35 H ?
Pour l’UFML-S cette solution tend à prouver un manque de volonté de rendre son attractivité à la médecine libérale et à étendre les pouvoirs des GHT sur la ville.

Le gouvernement a t’il fait une croix sur médecine libérale?

➢ Développement des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé

Issues de la loi de modernisation de la sante ces structures n’ont pas réussi à s’imposer, la STSS les développe à marche forcée : « l’exercice isolé ne sera plus possible en 2022 »
Réflexions : Cette affirmation est basée sur du vent !

L’exercice isolé n’existe pas ! Tous les médecins généralistes, travaillent en lien avec IDE, Pharmacie, Spécialistes, cliniques, hôpitaux, EHPAD… Il s’agit là d’une tromperie manifeste.

➢ Les CPTS doivent faire le pont avec les établissements de santé notamment les hôpitaux de proximité.

La STSS annonce le développement du paiement à l’épisode de soin, d’abord sur deux pathologies : diabète et insuffisance rénale chronique, celui-ci devrait s’étendre rapidement.

Ce système consacre la toute-puissance du GHT qui sera maitre de l’enveloppe dévolue au soin de la pathologie et à l’intervention des soignants de l’hôpital à la ville.
C’est un changement de paradigme par la création d’un lien de subordination de la médecine de ville à l’hôpital !
L’UFML-S met en garde contre les dérives possibles d’un tel système où le système le plus dépensier absorbera la ressource. Les CPTS sont présentées comme l’alpha et l’oméga de l’organisation de la médecine de ville…
Elles devront organiser le soin sur le territoire et la réponse aux urgences diurnes (puis nocturnes ?) sous la surveillance des ARS.

C’est en fait le lien ARS médecine de ville que l’on renforce également. La médecine de ville annoncée comme plus libre est en fait dans la SNSS enfermée entre ARS et GHT. La qualité est présentée comme élément tarifant pour les hôpitaux. Dans un système où les certifications successives n’ont jamais apporté de modifications tarifaires on attend de voir…

Enfin la modification des études avec la suppression du numerus clausus pourrait être la bonne surprise à la condition expresse que la sélection justifiée au regard d’études nécessitant une approche au lit du malade et un compagnonnage, soit organisée et réfléchie avec l’ensemble des acteurs.

Dr Jérôme Marty, président UFML-Syndicat

Union Française pour une Médecine Libre – Syndicat,  4 rue Brochant- 75017 Paris
www.ufml-syndicat .org

Contact presse UFML-S : Véronique Molières – 06 82 38 91 32

Dr Jérôme  Marty : Président        Dr  Valérie  Briole : Secrétaire  générale
Dr Lamia  Slitine : Trésorière
Dr Paule-Annick Ben Kemoun      Dr  Jacqueline Goltman    Vice présidentes
Dr Franck Chaumeil                        Dr  David Schapiro            Vice Présidents

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