Jamais un projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) n’avait été aussi anti-libéral.
Jamais les médecins n’ont eu à faire face à une majorité de députés, prêts à nous sacrifier par électoralisme et démagogie :
– mise sous objectifs de dé-prescriptions obligatoire sous peine de sanction financière,
– alimentation et consultation du DMP sous peine de sanction financière,
– remise en cause du secteur 2 avec une volonté politique d’adhésion à l’OPTAM,
– proposition de surcotisation des compléments d’honoraires,
– déremboursement des prescriptions réalisées par les médecins en secteur 3,
– pire encore, les pleins pouvoirs donnés à la CNAM pour dévaloriser arbitrairement nos cotations.
Jamais une enveloppe dévolue aux soins (ONDAM) n’a été autant dévalorisée à 0.9% pour les soins de ville, sous l’inflation, mettant en danger la qualité des soins et précarisant les patients et soignants.
Jamais une PPL n’a eu pour ambition de contraindre les médecins à abandonner leur cabinet pour exercer dans des zones plus sous-dotées encore, sous peine de sanction financière.
Jamais les médecins n’ont été abusés et méprisés de la sorte, considérés tels des rentiers, des nantis, des privilégiés, des fainéants, des égoïstes.
Jamais des politiques n’ont autant osé maltraiter les médecins libéraux qui travaillent en moyenne 55h/sem, réalisent plus de 80% des consultations de 1er recours, 70% des actes de chirurgie programmée, qui assument leur propre entreprise libérale , créateur d’emplois et de richesse en plus de protéger la santé des français.
Jamais la France n’a souffert d’un telle hyper-administration, d’une telle endogamie, d’une classe politique qui, par inversion des valeurs, sacrifie les médecins libéraux plutôt qu’assumer avec courage de nécessaires réformes structurelles et une évolution de notre modèle social.
Jamais le poids financier de l’administration n’a été aussi lourd avec 30% du budget hospitalier dévolu au non-soin, des mutuelles opulentes dont les frais de gestion atteignent 20%, un imbroglio de normes, d’organismes de contrôle, d’administrations aussi onéreuses que stériles.
Jamais la problématique des RDV non honorés aggravant indirectement la pénurie médicale n’a été aussi prégnante avec plus de 15 millions de consultations perdues par an, équivalent à l’exercice de 4 000 médecins, étonnante absente des débats parlementaires.
Jamais l’incompréhension, la déconnexion, l’ignorance de notre réalité d’exercice n’ont été aussi partagées et assumées par une classe politique qui a une idée directrice : soumettre les médecins pour gérer à court terme le déclin de notre modèle social et espérer maintenir la soutenabilité financière d’un système, structurellement sous financé pour les soins de ville.
Qu’importe l’issue politique, vote du PLFSS par l’Assemblée ou ordonnances,
Qu’importe les stratagèmes et petits arrangements pour nous diviser,
Qu’importe les faibles concessions accordées pour affaiblir notre mobilisation.
Jamais les politiques ne sacraliseront notre liberté de prescription et indépendance d’exercice,
Jamais ils ne féliciteront avec constance notre engagement et notre responsabilité face à l’adversité, car ce serait admettre leurs errements, assumer leurs échecs et se poser une simple question :
les français ont-ils besoin de députés qui débattent ou de médecins qui les soignent ?
Jamais l’urgence d’un choc légitimé par la violence politique n’a été aussi forte.
Car les PLFSS succéderont aux PLFSS, année après année, et tous ces articles populistes et anti-libéraux à nouveau défendus pour mieux nous enferrer.
Jamais l’urgence d’un choc d’attractivité pour la médecine libérale, d’un choc d’austérité pour l’administration et d’un choc de responsabilité pour les patients n’a été aussi grande !
Nous mobiliserons nos forces pour un mouvement de grève massif du 5 au 15 janvier 2026 imposant de nouvelles négociations et le retrait de tous les articles anti-libéraux.
Jamais nous ne capitulerons alors rejoignez notre mobilisation et donnez-nous les moyens de vos ambitions!
Le bureau de l’UFMLS












