Notre réponse à Madame la Ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo suite à son intervent ion sur France Bleue Normandie : « Si des lits [d’hôpitaux] ferment, ça n’est pas par manque de moyens, c’est par manque de professionnels de santé ». -Communiqué de Presse du 23 décembre 2023

Réponse au Ministre de la Santé Mme Firmin Le Bodoi

 

Le système de santé ferme par manque d’intelligence politique.

Le système de santé ferme par votre obéissance à Bercy.

Le système de santé ferme de vos lâchetés. Le système de santé crève de vos minables économies.

Le système de santé crève de vos inconséquences.

De la ville à l’hôpital, il meurt.

30 ans de réformes minables.

30 ans de médiocrité.

30 ans de faux soignants et vrais administratifs aux manettes.

30 ans de démolition du bien commun.

Nous étions l’exemple, nous étions un phare, vous l’avez éteint.

Vous avez fermé 40 000 lits en 10 ans, 80 000 en vingt ans !

Vous avez diminué le nombre de médecins, trop de médecins = trop de dépenses, erreur fatale !

Vous avez créé l’ONDAM, lié les rémunérations des soignants à l’état économique de la Sécurité sociale.

Vous avez bloqué salaires et tarifs, méprisé aides-soignants, infirmières, médecins…

Vous avez suradministré, alourdi les exercices, culpabilisé, stigmatisé, dégoûté…

Vous avez par VOS décisions, politiques après politiques, fabriqué des déserts, construit les pénuries et désigné les soignants comme responsables de vos fautes. Et nous sommes là encore.

Moins de lits, plus de difficultés, moins de médecins, plus de demandes de soins ! Et le système tient… de notre fait, pas du vôtre.

De notre volonté, pas de la vôtre. De notre courage.

Le système tient, des services en tensions, des sous-effectifs, des heures ajoutées aux heures…

Le système tient, de cette aide-soignante qui ajoute une nuit au jour, de cette infirmière agressée qui reste encore et encore, de ce médecin qui malgré la violence institutionnelle, la pression administrative permanente, le mépris d’un président, soigne encore.

Ce sont ces soignants, qui, de crises en crises, toujours là, sauvent les patients et vous sauvent la face.

Les manques, c’est vous, pas nous. Les causes, c’est vous, nous sommes les conséquences, patients, soignants, nous sommes les conséquences de vos politiques.

Depuis 30 ans, de façon assez minable et grossière, qui que vous soyez en responsabilité, vous transformez les conséquences de vos actes en causes… Nous ne sommes pas, nous ne serons jamais, des causes.

Vous avez voulu voir le soin sous l’angle de l’économie, vous avez capitulé devant Bercy, Vous avez, par intérêt, par faiblesse, lâcheté, abandonné l’humain au chiffre. Ne venez pas désigner coupables celles et ceux qui toujours, de la ville à l’hôpital, font face. De droite de gauche vous avez un parcours politique, et, c’est au sein de celui-ci, par les décisions de vos partis au pouvoir ou dans les oppositions que s’est construite la catastrophe.

Par décence… Taisez-vous !

LE BUREAU NATIONAL DE L’UFML-S

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/crise/hopitaux-les-lits-ferment-par-manquede-professionnels-de-sante-pas-par-manque-de-moyens-affirme-la-nouvelle-ministrede-la-sante-par-interim_6260073.html

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