Nous ne négocierons rien – PLFSS 2026

Nous ne négocierons rien ! PLFSS 2026Nous ne demanderons pas une extension de nos contraintes pour être moins pénalisés.

Nous ne demanderons pas d’extension de la servitude des médecins pour diminuer la restriction de nos libertés.

PFLSS, rapport sur le secteur 2, Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie à 0,9 % pour la ville et à 1,6% pour l’hôpital public / privé… Tout est fait pour briser le peu de liberté qui reste à la médecine libérale…

Face à ce niveau d’attaques historiques, certains – vous le verrez – vont négocier… lâcher un peu de liberté contre l’hypothétique garantie de ne pas tout perdre…

NOUS NE NÉGOCIERONS RIEN !

Il n’y a rien à négocier.

Celles et ceux qui prétendent mettre le soin en coupes réglées sont celles et ceux qui l’ont brisé.

Nous n’avons pas à nous incliner devant des gens qui n’auront jamais notre niveau de responsabilité ou qui ont tout fait pour les fuir en des fonctions électives ou nommées.

Nous n’avons pas vocation à obéir.

Le temps n’est plus à l’acceptation…

Je ne referai pas ici l’énième démonstration de la casse de notre système de santé par ces incompétents élu(e)s de la république, mais j’affirme que cette casse nous la subissons tous les jours, et que si le système marche encore, c’est par notre engagement, pas le leur.

Cela fait 30 ans que j’exerce et j’ai vécu ce déclassement de la médecine de France… Ce sont mes consœurs ou confrères qui parfois en sont morts …

Vous en connaissez tous.

Je n’accepte plus les insultes, je n’accepte plus le mépris venant de celles ou ceux qui ne savent pas, ou plus, ce que c’est que soigner.

Nous sommes la première ligne, nous sommes au front tous les jours, face à la maladie, l’inquiétude, la peur, la souffrance, la mort.

Je n’accepte plus que l’on tire sur les médecins, je n’accepte plus que les planqués de l’arrière tirent sur la première ligne.

Baisser les actes, surtaxer les actes, limiter les actes, encadrer les actes…

Voir le médecin comme un outil de rapport, son exercice comme une ligne comptable dont les résultats doivent être minorés quoiqu’il en coûte…

Et parce que, une fois les bornes passées, plus de limites : taper sur les malades, doubler les franchises pour la deuxième fois en un an, fiscaliser les indemnités journalières des ALD, pour un impact immédiat.

Économiser sur les médecins et … taxer les malades…

Et ajouté à cela une envelope des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) dont la progression est limitée à 0,9 % pour la ville et 1,6% pour l’hôpital (public – privé) donc très inférieure à l’inflation et à la progression naturelle du coût du soin : vieillissement de la population, impact des maladies chroniques, progrès de la médecine : molécules onéreuses, retards de soin et aggravations des pathologies… ce qui implicitement veut dire : « Nous décidons en conscience de ne pas donner aux médecins les moyens de soigner les patients, en ville et à l’hôpital ».

Résumons-nous :
Rendre les soignants responsables des difficultés d’accès au soin, les pénaliser, taxer les malades et ne pas donner les moyens de soigner.

Une folie…

Nous ne négocierons pas avec les responsables de cette folie…

Nous appelons au réveil de la profession.

Venez vous battre à nos côtés !

Diffusez ce texte.

Dr Jérôme Marty
Président UFMLS

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