UNOF-CSMF ou la vie rêvée d’un monde parallèle …

Jerome Marty

Jerome MartyDans sa dernière NL, l’UNOF-CSMF, fustige les paroles ou écrits de « non-syndiqués sur les réseaux sociaux », « poujadisme, dérives racistes ou homophobes ».

L’UFML aimerait aider la vieille maison à comprendre le fonctionnement des médias actuels, ses interprétations de la colère des médecins de terrain semblant déformées par une vision par trop institutionnalisée à force de fréquentation des couloirs ministériels ou de l’assurance maladie. Il est à ce sujet assez troublant de voir la vieille maison user des mêmes travers que les CPAM qui récemment envoyaient aux médecins des courriers affirmatifs et accusateurs sur la prescription de rosuvastatine. Comme elle le fait pour les CPAM en demandant de publier les noms des patients des médecins incriminés, l’UFML demande donc à la CSMF de livrer les paroles ou les écrits en question. La lecture du billet de l’UNOF comporte tant d’approximations que celles-ci ne peuvent en être. Il est bon de rappeler à l’UNOF que ce n’est pas la CSMF qui a mené le combat du C à 20 € et du V à 30 € mais bien les coordinations dont la volonté a donné aux syndicats le cœur au combat.

La loi HPST n’a pas trouvé en la CSMF un ennemi féroce et Michel Chassang avait, comme souvent, des yeux pleins de reconnaissance s’agissant de Roselyne Bachelot. Le scandale des vaccinodromes et de la grippe H1N1 n’avait d’ailleurs en rien éveillé la volonté de combattre et il fallut insister beaucoup pour que la CSMF passe de l’accompagnement à la défiance : « la grippe n’intéresse pas les médecins, ce qui les intéresse c’est la retraite » m’avait alors répondu le président de la CSMF alors que je lui demandais de réagir à la mise en place des vaccinodromes.

Sur le plan Juppé, la CSMF s’y opposa, c’est exact, c’était une autre époque…Malheureusement, en matière syndicale, l’histoire n’est jamais qu’un instant et jamais la garantie de la construction d’un avenir.

Sur la manifestation, il est temps de rétablir la vérité. Sur la date tout d’abord, c’est parce que l’UFML, avec le printemps de la Santé, avait lancé l’idée d’une manifestation unitaire le 22 03 que les internes lancèrent le 15 03. Les syndicats MGF et CSMF s y raccrochèrent, trop heureux de trouver au milieu des jeunes  un camouflage à leur faible mobilisation (c’était la même tactique que pour la grève de Noël, les vacances jouant alors le rôle des internes) ; à la demande des structures signataires, l’UFML, le MPST et la FHP étaient placés en queue de cortège. Parlons chiffres : il y eu 37 800 manifestants (source huissier BLOC) 10 000 internes et externes, 5 000 dentistes, 3 000 paramédicaux et autres professions de santé, 500 FHP, il y avait donc environ 20 000 médecins seniors. Et l’observation de la deuxième partie de la manifestation montrait que la très grande majorité des médecins se trouvaient là. Ils étaient groupés autour des camions du MSPT  et de l’UFML dont les 5 000 tee-shirts s’arrachèrent en quelques minutes. Le devant de la manifestation voyait des milliers de jeunes et des cadres syndicaux qui l’étaient moins mais les troupes de ces structures étaient, elles, peu visibles… L’arrivée de la manifestation organisée par les représentants des syndicats d’internes, la CSMF et MGF devait exprimer la position de ces structures : l’aménagement de la loi !!! Et non son retrait dont les représentants avaient été relégués en 2e partie de manifestation. Un discours minable fut prononcé dans lequel aucun médecin ne se reconnut et, alors même qu’un signal fort pouvait être donné,  la place se vidait déjà pendant la lecture de ces propos aussi mielleux qu’indigestes et sans aucune vision politique. Depuis le temps a passé, et la CSMF joue les « résistance » et « désobéissance civile », c’est-à-dire s’approprie les termes et les thèmes de ceux-là même qu’elle reléguait  en fin de manifestation.

Nous ne sommes pas en présence d’approximation mais de manipulation !

La CSMF a voté l’avenant 8 et la mise en place des ACS, elle a voté la ROSP, demain outil de pénalité sous les fourches du TPG. Il y a un an, jamais elle ne plaçait l’atteinte à la liberté et l’indépendance devant la loi de Santé.

La CSMF fait de la résistance comme elle pratique le syndicalisme. C’est une résistance a posteriori une résistance-like, une résistance de suivisme, une résistance de circonstance.

Face aux échéances, l’UFML propose aux médecins et aux journalistes l’expérience du temps : se rendre sur les sites respectifs de l’UFML et de la CSMF, remonter le temps et comparer les écrits et les positions …

Alors ils pourront voter.

L’avenir est au prix de la vérité, la vérité elle, construit l’avenir.

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