Communiqué de presse du 23 janvier 2019 : L’UFML-S appelle les médecins à refuser la casse de la médecine.

Logo UFML SYNDICATL’UFML-S appelle les médecins à refuser la casse de la médecine.

Les négociations conventionnelles relatives aux Communautés Professionnelles Territoriales de Santé et aux assistants viennent de débuter entre l’Assurance Maladie et les syndicats représentatifs des médecins libéraux.

Pour l’UFML-S, seul syndicat à dénoncer le piège d’une médecine subventionnée, l’acceptation de la participation à ces négociations est une erreur majeure.

Explications :

La profession sait que ni les CPTS, ni la mise en place des assistants ne vont relancer la médecine de ville.
La profession vit tous les jours, acte après acte, les difficultés mises en place, loi après loi, décret après décret, par les gouvernements successifs. Elle mesure donc, mieux que quiconque, le fait que les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé, relèvent au mieux de la pensée magique, au pire d’une volonté politique d’encadrer un peu plus leur exercice.

L’UFMLS donne raison à la profession et rappelle :
Les CPTS ne sont rien d’autre que des structures qui visent à mettre la médecine de ville sous la dépendance des GHT au sein des PTS « Projet Territoriaux de Santé » .
L’échec des CPTS est ainsi inscrit dans la loi à venir. Les GHT n’ont en rien amélioré la situation de l’hôpital public.

Étendre encore le pouvoir du machin technocratique sur la médecine de ville, c’est rendre la médecine de ville malade de la gouvernance hospitalière, alors que le poids de sa propre administration l’a déjà plongée en longue maladie.

La nécessité présentée comme urgence absolue, par la Ministre, d’organiser la profession et son exercice, ne repose sur rien d’autre que des argumentaires dont le seul but est de laisser croire à l’existence d’une politique de santé alors qu’il s’agit de la poursuite du Gosplan et de sur-administration du soin. Aucune prise en compte de la réalité du terrain, aucune volonté de mettre un terme à un modèle de gouvernance à la base de tous les échecs.

Les CPTS ne résoudront pas les déserts médicaux, et ne favoriseront nullement les installations.

Laisser croire à une amélioration du soin au sein des CPTS par la création de postes d’assistants, contre une augmentation du nombre de patients pris en soins par les médecins qui en bénéficieraient, est un mensonge.
Les médecins qui exercent dans les nombreux territoires en tension, réalisent déjà un grand nombre d’actes, parfois au mépris de leur propre santé, leur demander de pratiquer plus d’actes encore sous le prétexte d’une aide administrative ou technique est incompatible avec l’existence d’une pratique de qualité.

L’absence de volonté du ministère et de l’Assurance Maladie à rendre attractive la médecine de ville ne doit pas être prétexte à massacrer les médecins en exercice par une augmentation contractuelle de leur rendement à soigner.
Enfin, le remplacement du paiement à l’acte par le forfait, annoncé par le Président de la République lors de la présentation de « Ma Santé 2022 » : « D’ici à 2022, ce système de tarification plus incitative au parcours et à la qualité des soins sera devenu la composante principale du financement de la ville et de l’hôpital » laisse entendre une baisse continue des tarifs des actes alors même que ceux-ci sont aux plus bas de la moyenne européenne.

L’UFMLS appelle les médecins à refuser la construction d’une médecine Kleenex, sorte de Politique Médicale Commune où l’acte médical voit son prix décidé par une tutelle qui entend répondre à la pénurie qu’elle a organisée, par la multiplication des actes et la baisse de leur tarif au sein du forfait.

L’UFMLS appelle les médecins à la rejoindre et à construire une force d’opposition à la mise en place d’une médecine de ville sur-encadrée, sous rémunérée et subventionnée.

23 janvier 2019,
Dr Jérôme Marty
Président UFMLS

 

Union Française pour une Médecine Libre – Syndicat,  4 rue Brochant- 75017 Paris
www.ufml-syndicat .org
Contact presse UFML-S : Véronique Molières – 06 82 38 91 32
Dr Jérôme  Marty : Président        Dr  Valérie  Briole : Secrétaire  générale
Dr Lamia  Slitine : Trésorière
Dr Paule-Annick Ben Kemoun      Dr  Jacqueline Goltman    Vice présidentes
Dr Franck Chaumeil                         Dr  David Schapiro             Vice Présidents
Dr Maxime Balois                              Dr Henri Guérini                Vice Présidents
Dr Stéphan Meller : Secrétaire général  adjoint

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