Il y aura un lendemain à la manifestation du 15 03 2015

Jerome Marty

Jerome Marty

A tous,

Depuis plusieurs jours, des interrogations justifiées se font jour.

Faut-il manifester ?

Les jeux ne sont-ils pas déjà faits ?

Pourquoi n’entend-on pas l’UFML ?

Que va-t-il se passer le 16 ? …

OUI IL FAUT MANIFESTER et ce, pour plusieurs raisons.

Parce que nous portons ce combat depuis le premier jour et que nous avons expliqué à longueur d’interventions que ce combat était celui de la défense de notre liberté de soigner, de notre indépendance, celui de la défense de l’essence même de notre engagement professionnel, d’une médecine libre et responsable, garante de la protection et du respect de sa déontologie.

Parce que nous avons depuis des mois imposé notre discours face à des responsables syndicaux qui n’avaient pas lu, pas compris la loi et qui, comme toujours, jouaient de l’ignorance d’une profession trop prise par son exercice pour l’orienter vers d’autres directions telles que la surconsommation des patients face au tiers payant, ou ses difficultés administratives.

Nous avons, avec quelques responsables comme Didier Legeais, mis à jour le vrai risque de cette loi et les liens entre ANI, avenant 8 et CAS, réseaux de soins, nous avons montré l’impact des contrats responsables sur les complémentaires et leur quête désormais inévitable d’économies sur la production de soins.

Parce que l’UFML, à la différence des autres syndicats, MGF CSMF SML ou FMF, n’a jamais varié de positions tant devant le rejet franc et massif du TPG aménagé ou pas, sous garantie ou pas, que devant le retrait de la loi, nous avons pour cela lancé un slogan NONEGO que nous portons et que nous porterons.

La CSMF prônait par la voix de son ex-président M Chassang, l’acceptation du TPG sous aménagement, ne parlait et ne parle toujours que peu des atteintes au secret médical, ne parlait pas de l’assujettissement jusqu’à ce que, face aux articles répétés que nous avons produits, elle reprenne le terme assujettissement sans toutefois en peser tous les enjeux, puisque à ce jour elle parle d’aménager la loi, comme si l’on pouvait aménager la liberté ou l’indépendance.

MGF était pour le TPG puis contre puis pour son aménagement, favorable à une médecine de forfait, la structure est aujourd’hui contre la loi ….tout contre.

La FMF voulait la réécriture, puis dans une interview au Figaro, par le biais de son président, disait il faut négocier ; aujourd’hui la centrale prône le retrait, enfin, la réécriture, enfin la révision de nombreux articles…..

Le SML par la voix de Roger Rua lors d’un repas qui réunissait tous les présidents de syndicats et votre président s’était exprimé contre le retrait de la loi,  » c’est impossible » m’avait-il dit, puis les élections au SML approchant, il se faisait porteur du retrait de la loi. Position depuis reprise par Eric Henri qui a regroupé différents syndicats au sein du MPST sans toutefois forcer l’entrée de l’UFML…

Nous devons manifester parce que les dirigeants de la CSMF et de MG France portent plus que d’autres la responsabilité de la situation actuelle.

Responsables du bilan de notre profession dont nous savons tous combien il est catastrophique : « premier syndicat médical de France », le titre est revendiqué à longueur de communiqués de presse depuis des années : premier responsable du bilan donc !

Du bilan récent également, le ROSP et ses forfaits liés à l’obéissance aux tutelles, l’avenant 8 qui a normalisé l’expression « dépassements », qui a livré à la vindicte les médecins exerçant en S2, a construit des tribunaux d’exception où le médecin accusé n’a pas accès à son dossier et se voit jugé par un aréopage à parité administratifs et médecins mais où la décision de culpabilité ou non incombe finalement au directeur de caisse. Le ROSP, l’avenant 8 et le CAS ont appelé la Loi de santé.

Affaiblissement du paiement à l’acte, remboursement différencié, assujettissement, le décor était en place la pièce allait pouvoir se jouer…

OUI IL FAUT MANIFESTER parce que clairement, les syndicats MG France CSMF se sont exprimés en faveur de l’aménagement de la loi, et donc de votre avenir.

Une seule question, vous devez vous poser une seule question : est-ce à eux de décider de mon avenir ?

Non les jeux ne sont pas faits !

Bien sûr les choses vont encore changer d’ici la manifestation, et la ministre va parler. Des gages seront donnés mais nous ne pouvons accepter la parcellisation du combat, ou nous accepterons la parcellisation de notre liberté, de notre indépendance et de notre capacité à agir sur notre avenir, une fois de plus….

Non les jeux ne sont pas faits et parce qu’il y aura un après-manifestation, nous devons être présents avant, pendant, après, toujours.

Osons le dire, si l’UFML n’avait pas fourni un certain nombre de clés, la loi serait déjà votée.

Abandonner le terrain aura les mêmes conséquences.

Pourquoi n’entend-on pas davantage l’UFML ?

D’abord parce que place a été faite aux groupes de discussions et que nous ne pouvions en être n’étant pas un syndicat, position que nous devrons réétudier à l’avenir. Le jeu leur était ouvert et, fort heureusement, là encore la colère de la base a su orienter les débats vers le blocage, même si, nous le sentons bien, un certain nombre d’articles ou d’amendements sont déjà prêts pour essayer de faire croire à des avancées syndicales et à un recul de l’Etat…. Et faire accepter la parcellisation….

Certains présidents de syndicats refusaient même la présence de l’UFML au sein de la manifestation, refusaient les tee-shirts NONEGO !!!! Confondant combat contre la loi et combat passé autour de l’avenant 8.

Didier Legeais et Eric Henri, soyons-leur reconnaissants de leur position, ont défendu notre présence et notre indépendance.

La manifestation devra être une réussite, vous devez tous être présents, visibles et partout. Etre membre ou sympathisant de l’UFML n’est pas une honte, ni une tare.

Certains voudraient nous faire passer pour des extrémistes, les mêmes qui nous appelaient « agités du web », notre seul crime, je vous le dis ici, est un crime d’honneur : nous avons dit la vérité, nous avons réveillé les consciences !

Je revendique ce crime au nom de l’UFML, nous avons tué l’Omerta !

Il y aura un lendemain à la manifestation du 15 03.

Soit nous sommes très nombreux et tous les espoirs sont permis, à l’heure où j’écris la mobilisation est encore insuffisante….

Soit nous ne sommes pas assez nombreux, et face à une manifestation pour rien la politique reprend ses droits et l’UFML devra agir sur le court, le moyen et le long terme.

Le court terme sera, dans la solution la plus catastrophique d’une validation de l’esprit de la loi, de préparer et d’organiser le déconventionnement. De penser l’avenir autrement.

Le moyen terme sera l’organisation politique de notre mouvement dont la structure pourrait être amenée à changer.

Le long terme sera, une fois ces actions réalisées, d’être en capacité de peser sur l’avenir et de mettre en minorité les structures responsables du bilan.

L’instant présent est à la préparation de l’actio et, face à un gouvernement, une ministre et des structures tutélaires ou financières qui veulent nous asservir, l’heure est à la mobilisation.

Mobilisez autour de vous et venez à Paris, rien ne justifie l’absence hormis un cas de force majeure ; votre absence engage notre avenir commun. Syndiqués ou non syndiqués, nous devons tous, à cet instant, mesurer l’importance du moment.

L’avenir peut s’écrire maintenant, avec vous, avec nous, avec ceux que vous allez mobiliser !

LE 15 03 NOUS VOUS ATTENDONS 4 AVENUE DU GENERAL LECLERC PARIS XIVE A 13 HEURES.

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