Médecin, le mot a disparu du vocabulaire de notre ministre…

Jerome Marty

Jerome MartyL’écume des jours, pas plus d’importance, de vagues embruns issus de quelques rouleaux. Du bruit aujourd’hui, oublié demain.
Rien n’est plus vieux qu’un journal de la veille et, face aux péripéties restent le cap et la volonté pour atteindre son but.
Chers ami(e)s, cher(s) confrères, nous avons débuté, comme prévu, un mouvement de grève le 23 décembre, comme prévu ce mouvement a été suivi, comme prévu il a ouvert un créneau médiatique et comme prévu il va se terminer sans avoir obtenu ce que nous voulons, pour nos patients, pour nous, pour la médecine : le retrait de la loi !
Vient donc le temps, comme prévu, de préparer le deuxième mouvement, un mouvement dur et massif, sans aucune concession : la fermeture totale des cliniques, de leurs blocs opératoires, de leurs centres d’urgences.

Ce mouvement doit être accompagné par la médecine de ville. Je sais, beaucoup d’entre vous se sont investis dans le premier mouvement, beaucoup ont subi des pertes financières, mais nous l’avons toujours dit : le mouvement sera long, difficile, pénalisant, mais c’est le prix à payer pour ne pas voir définitivement son exercice et celui de tous ceux qui aspirent à devenir médecin passer sous le joug de l’administration et des assureurs et autres mutuelles.

La FHP a quitté le bateau, et alors ? Croyez-vous un seul instant que le fonctionnement des établissements dépend des directions ? Nous savons tous que non, nous sommes médecins et nous disposons d’un droit de fonctionnement ou d’arrêt de nos outils de travail !
Face à une loi qui vise à avilir les médecins nous allons user de ce droit !

Ce droit nous l’avons aussi en ville et sous quelques formes ou secteurs de nos exercices. Les ARS, et autres nids administratifs n’existent que parce que nous existons et prospèrent à nos dépends, nous allons leur rappeler que c’est l’organisme hôte qui choisit le sens de son chemin !

Dès le 5 janvier nous appelons à stopper de façon globale et illimitée la télétransmission, nous sommes en guerre, nous n’allons pas chercher à plaire !

A cette action que nous voulons massive et continue nous ajouterons d’autres actions afin de couper progressivement tout rapports avec nos tutelles.

Nous ne reculerons pas, et si le ministère persiste à vouloir imposer une loi contre notre volonté, contre nos savoirs, contre nos vies, nous n’hésiterons pas à nous engager vers l’organisation d’un déconventionnement massif.

Le lien de confiance avec notre ministre est aujourd’hui totalement rompu. Nous n’existons d’ailleurs pas aux yeux de Marisol Touraine, autrement que sous la forme d’un mépris. Médecin, le mot a disparu du vocabulaire de notre ministre, remplacé par « professionnel de santé ». Médecin, un mot qui, faites l’expérience, provoque lors de ses rares prononciations par la ministre, un rictus mêlant à la fois souffrance et dégoût !

Le lien de confiance est rompu avec une ministre qui ment aux Français, qui a construit sa loi précisément sur un mensonge : le renoncement aux soins, manipulant allègrement les données pour justifier l’injustifiable : la fin d’une médecine orientée par les médecins et la destruction de son socle sacré, le secret médical.

Une ministre qui ment chaque jour, manipule les chiffres de fréquentations aux urgences et fait jouer à ses idiots utiles, qui, le rôle de représentant des patients, qui, celui de chef de service des urgences afin de décrédibiliser par leurs fonctions d’intouchables d’Etat, les conséquences de la grève de la plèbe libérale.

Une ministre qui aujourd’hui est au centre du problème et contre laquelle sans relâche nous allons poursuivre le combat.

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