- La France, c’est ce pays où des responsables politiques qui n’ont jamais travaillé de leur vie veulent décider de l’avenir de jeunes qui travaillent jour et nuit.
- La France, c’est ce pays où ceux qui sont aux 35 heures estiment que ceux qui sont aux 60 devraient travailler plus pour les soigner.
- La France, c’est ce pays où les fabricants de déserts accusent d’incivisme celles et ceux qui s’épuisent à soigner.
- La France, c’est ce pays où les centres de santé aux médecins salariés sont sursubventionnés pour voir 7 patients par jour, et où les libéraux surfiscalisés qui en voient plus de 30 sont traités d’égoïstes et de profiteurs.
- La France, c’est ce pays où les IPA, qui n’ont pas fait médecine et n’ont pris aucune garde dans les hôpitaux, accèdent à de multiples actes médicaux tout en ayant des honoraires 60 % mieux rémunérés que les médecins que l’on voudrait envoyer dans les déserts.
- La France, c’est ce pays où les externes et les internes, qui font tourner les hôpitaux pour moins que le SMIC horaire, à raison de 60 à 90 heures — ou plus — par semaine, et qui parfois se mettent en danger, sont insultés par ceux qui sont assis sur leur cul.
- La France, c’est ce pays où ceux qui veulent la retraite à 60 ans demandent aux médecins libéraux de continuer à exercer à plus de 75 ans.
- La France, c’est ce pays où les internes se suicident trois fois plus que la population générale du même âge, et où ce n’est apparemment pas encore assez pour celles et ceux qui veulent les obliger au prétexte de rembourser la nation.
- La France, c’est ce pays où des professeurs « Val l’ancien et Défraîchi », protégés de la République, se permettent d’insulter les jeunes médecins, avenir d’une profession qu’ils ont participé à saboter.
- La France, c’est ce pays où des fonctionnaires qui débauchent à 16 h veulent obliger des libéraux à travailler jusqu’à minuit ou toute la nuit après leur journée de travail.
- La France, c’est ce pays où les politiques, qui ont vidé les campagnes de leurs services publics et ont laissé émerger des zones de non-droit dans certains quartiers, veulent obliger les médecins et leurs familles à y vivre.
- La France, c’est ce pays où des carriéristes politiques sans envergure et sans vrai métier, le cul dans le velours et les pieds dans la moquette épaisse, prétendent décider de l’avenir de ceux qui font face à la maladie, à la souffrance, à la peur, à la mort.
- La France, c’est ce pays qui risque, demain, de voir des jeunes médecins s’écœurer à force d’être méprisés, et d’autres, plus âgés, déplaquer, se réorienter, s’expatrier.
- La France, c’est ce pays où, à force de lois santé pensées sans les médecins, on a construit un pays sans médecins — et où Guillaume Garot, loin d’en tirer des leçons, voudrait accélérer encore.
MAIS…
La France, c’est ce pays où les externes, les internes, les médecins libéraux, n’acceptent pas l’obligation des protégés, l’imposition des complets gris et la dictature des cloportes.
Face à la loi Garot, examinée au Parlement les 6 et 7 mai…
Nous sommes médecins, nous sommes debout.
Pour l’UFMLS,
Dr Jérôme MARTY, Président
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Faites une opération escargot en voiture, tous sur Paris.
Les manifestations ne servent à rien. Malheureusement…
Merci Président
La France territoire d’égalité et fraternité serait inspirée d’anticiper un plus grand désastre en:
Prenant soin de sa médecine, et du temps médical dédié aux soins.
* Facilitant le cumul emploi-retraite pour les courageux volontaires (20% en IDF, 12% au national),
* Anticipant la nomination et la répartition des internes en fonction des besoins des territoires,
* Ouvrant les stages de toutes spécialités en ville,
* Intégrant dans la formation des modules de gestion de l’entreprise médicale libérale, d’enseignement de l’IA,
* Informant les patients à l’utilisation des moyens de santé,
* Encourageant la visite à domicile dans certaines conditions (permet le maintien de 9 patients sur 10 à domicile)
* Prenant en compte le temps gagné (8% du temps médical transformé en temps d’accès aux soins) par une loi mieux rédigée encadrant les rendez-vous non honorés.
* Ne pénalisant pas les patients sans médecins traitants
* Autorisant une médecine secteur 2 (maintien des tarifs de la sécurité sociale pour 45% des honoraires) pour encourager les installations.
* Autorisant un remboursement au tarif de la sécurité sociale pour les consultations médicales secteur 3 (déremboursement anti constitutionnel dans un pays où on cotise 3 fois pour sa santé :sécurité sociale, mutuelle personnelle, part mutuelle payée par les employeurs) et où les remboursements diffèrent selon le secteur d’exercice !
* Facilitant le statut de médecin employeur
* Allégeant la lourdeur administrative (certificats et temps de réunions dans les CPTS
Autorisant le financement du soin à la place de coordonnateurs dans les CPTS)
Bravo pour ce text qui résume bien la situation actuelle : j’espère que cette fois ci nous allons tous tenir bon et ne pas plier devant ce dictat : personnellement, je suis installé depuis 2001 et j’avoue que j’ai de plus en plus de mal à me lever le matin pour me rendre à mon cabinet : cela fait trop longtemps qu’on est méprisés et humiliés.
Bonjour , merci pour ce texte ?
J’ajouteai egalemnt que les soignants et donc médecins sont également victimes des deserts medicaux et qu’on oublie souvent de le rappeler .
Victimes car nos conditions d e travail se sont dégradés du fait des difficultés à adresser des patients à des specialistes ou pour des imageries / examens , ce qui complexifie grandement notre activité
Victimes du retour des patientes souvent mecontents , parfois aggressifs car ils n’arrivent pas à trouver un médecin , un kiné , un RDV d’imagerie .
Victimes parce que les délais de rdv aggravent le risque de faute professionnelle et contribue aus relation s difficiles avec les caisses sur les durées d’arrêt de travail .
ET victime s des dirigeants de tous bords qui nous renvoient à notre responsabilité face aux deserts medicaux qu’ils ont eux même participés à créer, montent les patients contre nous et qui ont instauré un climat délétère rendant pesant le fait d’exercer un mêtier de soignant
Tout à fait d’accord avec vos propos.
Un vieux psychiatre de 77 ans
C’est très bien dit mais il faudrait diffuser ces évidences au nivaux des médias!!!
Malheureusement la médecine est dévalorisée les honoraires ridicules quand on les compare aux prix d’un plombier….
Le Garot comme tous ses prédécesseurs veut étrangler la médecine libérale!!!!
Il faut une grève dure et refuser les réquisitions et ne soigner que les urgences vitales….
Voici le contenu de la lettre que j’ai envoyé au député GAROT et à quelques autres…
Docteur André Linka Médecin généraliste (retraité actif) Centre Médical de la Pyramide, Istres Mail : tontondoc@gmail.com Tél. : 06.–.–.–.90
Istres, le 1er mai 2025 (Jour de la Fête du Travail, où les médecins sont de garde)
Cette lettre a été rendue publique afin de sensibiliser les citoyens, les décideurs et les professionnels de santé à la réalité du terrain médical et aux conséquences des politiques actuelles. Elle a été initialement adressée au député Guillaume Garot, à propos de sa proposition de loi sur la régulation de l’installation des médecins.
Lettre ouverte à Monsieur le Député Guillaume Garot,
Vous proposez une loi visant à « réguler » l’installation des médecins pour lutter contre la désertification médicale. Permettez-moi, en tant que praticien de terrain, retraité actif, maître de stage universitaire, de vous transmettre une réflexion sincère, appuyée sur mon expérience et des faits concrets.
Je suis le 16e médecin généraliste de la ville d’Istres (13800) à prendre sa retraite sans trouver de successeur. Durant les cinq dernières années de mon exercice, j’ai formé dix internes (sept femmes et trois hommes), mais aucun n’a souhaité s’installer ici. Pourtant, Istres est située en Provence, au bord de l’Étang de Berre, au soleil. Malgré cela, elle est classée en désert médical par l’ARS, tout comme toutes les localités alentour.
J’ai 68 ans, et bien que retraité depuis deux ans, j’ai récemment repris une activité à un tiers-temps à l’hôpital local. Être médecin a toujours été une vocation pour moi. J’ai commencé la faculté de médecine comme on entre dans une cathédrale. Issu d’un milieu modeste, j’ai connu sept années d’études intensives, devenues huit, puis dix, et aujourd’hui onze années pour devenir médecin généraliste en France. Un véritable parcours du combattant.
Au 1er janvier 2024, la France comptait 13 513 médecins retraités exerçant en libéral via un cumul emploi-retraite, soit 10,9 % des médecins en activité. Parmi eux, 5 843 sont généralistes (43 % des retraités actifs), bien que cette spécialité représente 52 % des médecins libéraux.
L’âge moyen de ces médecins en cumul est de 72,4 ans, dont 78 % sont des hommes. Les régions les plus concernées sont l’Île-de-France, la PACA et la Corse. La plupart perçoivent une pension supérieure à la moyenne, ce qui montre que leur reprise d’activité est un choix personnel. Cette dynamique contribue à pallier temporairement la pénurie, mais jusqu’à quand ?
Voici quelques éléments explicatifs de la crise :
1. Le coût du mètre carré. À Istres, le prix de l’immobilier dépasse 3 500 €/m². À Paris, c’est bien pire. Les jeunes médecins, souvent sans fortune personnelle, n’ont pas les moyens d’investir dans un cabinet aux normes, même avec un prêt sur 25 ans. Le plus grand désert médical en France est… Paris intra-muros !
2. La loi handicap de 2005. Cette excellente loi impose l’accessibilité aux ERP, y compris les cabinets médicaux. Mais trouvez un local commercial, en centre-ville, conforme aux normes handicapés et accessible financièrement pour un jeune médecin : mission impossible.
3. La féminisation de la profession. Aujourd’hui, 65 % des jeunes médecins sont des femmes. Elles terminent leurs études vers 28-30 ans, souvent déjà mères. Vous n’obligerez jamais une femme à quitter son foyer pour s’installer dans une zone imposée par l’ARS, n’en déplaise à vos théories législatives.
4. Des chiffres alarmants.
• En dix ans, 66 162 nouveaux médecins ont été inscrits, mais seuls 9 709 exercent en libéral exclusif.
• 31 % des médecins libéraux ont plus de 60 ans.
• Il faut désormais 8 à 10 ans pour s’installer réellement en libéral.
• 5 000 médecins ont quitté la France.
• 21 % des étudiants abandonnent leurs études médicales.
• Un interne se suicide tous les 18 jours.
• 87 % du territoire souffre d’un accès difficile aux soins, y compris en zones urbaines.
Ces données doivent vous pousser à soutenir les médecins, pas à les contraindre par des lois inutiles, des charges administratives étouffantes, et une coercition que vous qualifiez pudiquement de « régulation ».
Nous ne résoudrons jamais la crise médicale par la contrainte. Il faut des mesures incitatives, pragmatiques, humaines. Sinon, vous accélérerez la désaffection des jeunes pour la médecine libérale. Pour ma part, j’ai interdit à mon fils, pourtant doté d’un QI de 135, de faire médecine. Il a brillamment terminé un master de psychologie. C’est un crève-coeur, mais je n’ai pas voulu l’envoyer au sacrifice.
Les « curés » de la médecine sont désabusés. Après les applaudissements du 20h pendant le COVID, nous avons droit au STO. Quand vous vous attaquez au gaspillage alimentaire, je vous trouve admirable. Mais quand vous voulez gérer les médecins comme des stocks de conserves, permettez-moi de dire : non, vous vous trompez.
Comme disait Samuel Johnson: “Hell is paved with good intentions.”
Le combat des médecins contre votre loi est éthique, solidaire, vital. Ce sont les soins de demain que nous défendons : ceux de nos enfants, de nos jeunes confrères, de nos patients.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour porter cette loi, et surtout des nuits paisibles. Pour ma part, je reste disponible si vous souhaitez connaître des pistes de solutions concrètes.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de mes salutations distinguées.
Dr André Linka Copie au ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder,
Copie au député Nathalie Colin-Oesterlé (apparentée Horizons)
Copie au député Christophe Bentz (Rassemblement national)
Copie au député Stéphanie Rist (Ensemble pour la République)
Le Dr Marty a résumé en quelques lignes la réalité et le cœur de mal médical Français. Les efforts des politiques depuis 30 ans pour casser cette médecine à la Française , louée et admirée par la communauté médicale mondiale et même au delà ont porté leurs fruits aujourd’hui. L’ennemi désigné est le médecin, curieuse condamnation des professionnels qui depuis 30 ans se battent jours et nuits pour limiter et retarder l’effondrement. Quelle honte , quel gâchis, quelle tristesse aussi. À quand ces irresponsables politiques qui ont mis l’incendie de la santé des Français au cœur de leur projet de destruction de ce pays rendront ils des comptes ?
Nous médecins de ce pays devrions nous lever, jeunes comme anciens, actifs ou retraités, comme un seul être et barrer la voie à ces fossoyeurs une bonne fois pour toute.
Non nous n’en pouvons plus et nous ne voulons plus accepter cette dérive et ces injonctions paradoxales.
Trop c’est déjà inacceptable
Bravo
Tout est dit et bien dit
Le langage n est peut être pas très fleuri et va en rebuter certains mais il a le mérite d être clair !!
Tous ensemble tous ensemble doc…teurs !!! Tous ensemble tous ensemble doc…teurs!!!
BRAVO !
tout est juste et malheureusement vous tete de proue de la situation française, depuis le passage au pouvoir de demagogues qui nous ont precipites dans le vide dans lequel nous tombons. TOUS
Bonjour,
Merci Dr Marty pour ce slogan et pour tout ce soutien!
Je n’aurais simplement pas tapé sur les revenus des IPA. Soutenons nous entre professionnels de santé. J’ai reçu des messages de soutiens des IDE KINÉ… J’ai trouvé ça classe.
Et leurs revenus est très loin d’être 60% supérieur au nôtre.
Et Merci au Docteur André Linka pour la lettre envoyé à notre cher Député. Très bien écrite et juste.
Malheureusement, cette vision est lucide et entre dans le paradoxe de ce pays où on considère plus celui qui est assisté que celui qui travaille que l’on hésite pas à punir de diverses façons.
Tant que ce pays sera dirigé par des Enarques qui gèrent notre argent de façon irresponsable, sans contrôle et sans sanction, sans connaître le monde véritable du travail et surtout pas le peuple, rien ne changera.
La seule voix de changement passe par eux qui ont accès aux rouages de l’état et aux postes d’élus, alors qu’ils ont intérêt à maintenir le système en l’état qui les nourrit.
C’est triste, pendant que le reste du monde avance et que nous sommes englués dans notre sclérose.
Globalement tout a fait d accord.
Mais le passage suivant me choque
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“La France, c’est ce pays où des fonctionnaires qui débauchent à 16 h veulent obliger des libéraux à travailler jusqu’à minuit ou toute la nuit après leur journée de travail”
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En effet “Les fonctionnaires” ne veut rien dire, ce n est pas un metier, a contrario des Medecins.
Ce mot englobe tous les metiers de l etat ou collectivites locales.
S il en est qui commence a 10h et finissent a 16h, il faut les dissocier.
Pour exemple ma fille est greffière, elle ne peut plus compter ses heures supplementaires, elle croule sous les dossiers avec un stress tres imporyant car des greffiers depend la qualité de la procedure et par là même sa validation ou son invalidation si une erreur de texte ou d ordonnacement dans le temps est avérée. Ceci pour un salaire médiocre après 6 années d etudes ( master2 en droit+ ecole des greffes).
Comparé au salaire de certains députés incultes et responsables de rien, c est une honte.
Meme honte pour ceux des politiques qui n.ont jamais ou tres peu travaillé dans la vraie vie.
Ici aussi tous ne sont pas concernés.
Donc tout a fait au support des médecins qui meritent bien mieux que le sort qui leur est réservé à ce jour, mais pour autant attention tous les fonctionnaires ne sont pas des fainéants, n oublions pas nos policiers aussi et bien d autres.
Je n ai jamais été dans la fonction publique, donc d autant pkus libre d en parler.
Mefions nous des amalgames ou des généralités lorsqu elles sont fausses.
Bon courage a tous les medecins
Il y a des vérités dans vos remarues mais pas que..
Le syndrome aubry à fait prendre en compte le loisir le repos l’absence d’abnégation à tout pris.
Un juste milieu serait mieux, nous sommes un peu à l’extrême…
La loi aubry n’a pas mis les patients au 35 h…
Après on apprend..l’expérience.. son métier en travaillant aussi.. jusqu au bout de son exercice..m
Il y a 40 ans en ” option “..sur concours on.pouvait completer sa formation universitaire avec un internat polyvalent y compris gyn obst pediatrie etc de 4/5 ans qui permettait de parcourir plus spécialités..Car -il faut reconnaitre’-qu’en début d internat on est loin d être expérimenté. ( la préparation des ECN n est pas pour aider..)
Peut être faut il déjà que les médecins de FAMILLE POLYVALENT se syndiquent et affirment leur rôle de PREMIER RECOURS POLYVALENT..
Plutôt 4 jours que deux..voir trois et moins se plaindre (il y a des postes d aides soignants ou cantonnière pénibles Il y a aussi d autres métiers pénibles et indispensables à la société qui participe à nos études puis à nos revenus par les cotisations sociales.etc et …
Grosse réflexion a avoir sur les vrais besoins des vrais patients la réponse du médecin de famille..interniste de premiers recours qui doit affiner son rôle sa place de premiers recours …sinon l ar et les cpts mettront en place des ipa le temps de réaliser que le debrouillage du médecin c est 6 ans plus qu 4 ans d internat et tout une vie d exercice
Pour les territoires démunis le temps du numerus apertus il y a la médecine solidaire les jeunes retraites…..