Ce jeudi 11 janvier 2024, l’exécutif a dévoilé la nouvelle liste des ministres qui composera le gouvernement du nouveau premier ministre. Un remaniement ayant suscité de vives réactions.
Si nous saluons ces nominations et nous leur souhaitons bon courage, nous ne pouvons-nous empêcher au regard de la crise historique de notre système sanitaire, de faire part de notre inquiétude.
Notre système est au sol au bout de trente années de politiques sanitaires qui ont échoué, car elles ont voulu regarder la santé uniquement sous le prisme de l’économie.
S’il est vrai qu’un visage est un signal alors le signal envoyé aux patients et aux soignants par les nominations de Mesdames Catherine Vautrin et Agnès Pannier-Runacher, n’est pas le bon.
La ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité n’a au cours de sa longue carrière politique, jamais été confrontée à des problématiques en lien avec le secteur sanitaire et Mme Agnès Pannier-Runacher ne l’a été que très partiellement.
Alors que le système de santé est en état d’urgence, sa direction relève de responsables au fait de sa complexité, de ses spécificités et du rôle et des difficultés de ces acteurs. Nous n’avons pas le temps des expérimentations !
L’UFML-S est inquiète de ce que laisse à croire cette double nomination de responsables politiques à la carrière marquée, par des responsabilités autour de l’économie, l’industrie ou l’entreprise : un renforcement de la tutelle de Bercy, Bruno Lemaire apparaissant par trop comme le vrai ministre de la Santé.
Nous ne souhaitons pas faire de mauvais procès, et espérons en la réparation et la remise sur pied de notre système de santé ainsi qu’au respect de celles et ceux qui portent le soin.
Diriger la santé sous le seul prisme économique est la raison première de l’état de notre système sanitaire, L’UFML-S appelle à sortir de cette logique, attend des actes, et se tient à la disposition des ministres de la Santé.
