Tests salivaires, l’UFML-Syndicat appelle à la dissolution de la Haute Autorité de Santé

logo UFML SYNDICATCommuniqué de presse
Paris, le 4 février 2021

Tests salivaires: l’UFML-S appelle à la dissolution de la Haute Autorité de Santé

Depuis des mois l’UFML-Syndicat demande l’autorisation de mise sur le marché des tests salivaires, et leur utilisation individuelle ou par pooling, large et répétitive (chaque jour, ou chaque semaine) en entreprise, écoles, secteur sanitaire. Reconnus et utilisés dans de nombreux autres pays, ils sont , aumême niveau que la vaccination, une des portes de sortie de la crise.

En France l’entreprise Skill Cell produit Easy Cov, dont la commercialisation a débuté fin juin, une fois le marquage CE obtenu, assurant la conformité du test avec les normes européennes. La France devrait donc être un des leaders de la mise en œuvre de cette solution.
Il n’en est rien….La Haute Autorité de Santé (HAS), ralenti sa diffusion et complexifie son utilisation depuis plus de 6 mois …
Mi-septembre la HAS a délivré une autorisation d’utilisation pour les personnes qui présentent des symptômes de la maladie. Il n’est alors pas question de remboursement.

Le 27 novembre 2020, l’agence a délivré un avis favorable au test EasyCov, qui conduit à sa prise en charge par l’État, mais elle réserve son utilisation aux seuls patients symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable, non sans préciser que si le test est positif il faut alors le doubler d’un test RT PCR !! Le test EasyCov n’a alors toujours pas de feu vert de l’ANSM.

La HAS a reconnu sa bonne sensibilité clinique (capacité de ce test à détecter une infection présente), mais juge insuffisante sa spécificité clinique ( capacité à être réellement négatif quand une
infection est absente). Celle d’EasyCov n’est que de 92 % alors la HAS exige une spécificité de 99 %.

Le 5 janvier les tests salivaires EasyCov obtiennent le remboursement par la Sécurité sociale (arrêté du 28 décembre paru au Journal Officiel le 5 janvier).
Le samedi 23 janvier, la HAS annonce réévaluer « les tests RT-PCR salivaires à la lumière de nouvelles données » avec une « méta-analyse incluant 64 essais qui regroupent 18 931 patients ».
La HAS revient alors sur sa décision de nécessité de confirmation de positivité par un test RT PCR. Enfin ce 4 février la HAS autorise l’utilisation des tests salivaires Easycov pour les patients
symptomatiques , mais conditionne leur remboursement à leur effectivité par des laboratoires de biologie.
Il est à noter que depuis la première décision de la HAS le test Easy Cov est toujours le même…. La Haute Autorité de santé se dédit à chaque nouvelle décision et signe sa responsabilité dans la
lenteur à mettre en œuvre la solution test salivaire.

Le syndicat de l’UFML  rappelle que le test salivaire possède quatre avantages :

– Il est non traumatique. Il est donc de fait plus facile d’utilisation et sa pratique peut être étendue à des populations pour lesquelles l’écouvillonnage nasal est difficile.
– Il est reproductible parce que non traumatique et facile d’effectivité. Il permet donc une recherche virale quotidienne ou hebdomadaire.
– Il permet de faire du pooling, donc de tester des groupes de personnes avec un même réactif et, encas de positivité , de tester chacune de celle-ci pour retrouver le sujet positif
– Il est moins cher. À titre d’exemple le test Easy covest à 20 € contre 54 € pour un test RT PCR.

Depuis le mois de juin, sept mois se sont écoulés, sept mois ont été perdus. Sept mois pendant lesquels une nouvelle vague de contamination a entrainé un deuxième confinement suivi de la
situation que nous connaissons. Sept mois pendant lesquels la solution tests salivaires aurait pu être mise en œuvre, permettant la protection de centaines de lieux propices à la diffusion de l’épidémie.

La HAS porte pleinement et entièrement la responsabilité de ce retard. Les conséquences de ses décisions d’obstruction permanente à l’utilisation large des tests salivaires sont d’autant plus lourdes d’effets que la campagne de vaccination ne cesse d’être ralentie. D’où la nécessité encore plus grande de freiner la diffusion de l’épidémie.
Après les retards d’homologation des laboratoires départementaux, le silence sur la voie de contamination par aérosol, la HAS montre, une fois de plus, son incapacité à jouer un rôle de
facilitateur dans la course contre la montre dans laquelle nous sommes tous engagés.

Pour l’UFMLS c’est la preuve ultime de l’inutilité de la HAS. Nous demandons la suppression de cette structure couteuse, lente et déconnectée des réalités du terrain.

Relations presse :
Laurent Payet /Sarah Bonoron / Langage et Projets Conseils
laurent@lp-conseils.com / sarah@lp-conseils.com/ 01 53 26 42 10 / 06 89 95 48 87

UFML syndicat : le syndicat de l’union française pour une médecine libre

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