Le loft

Jerome Marty

Voilà où passe l’argent des URPS, VOTRE argent :

« 55 médecins libéraux hommes et femmes ont été interrogés dans le cadre de cette enquête, (URPS Ile de France) dont 42 généralistes et 13 praticiens d’autres spécialités, installés dans la région depuis plus de dix ans. »

« Le Dr François Wilthien, vice-président MG France, qui a supervisé l’enquête de l’URPS. »

55 médecins libéraux !!! Tu parles d’un intérêt !

Enquête du CNOM 35 000 réponses…

Allez, la loi est votée, balançons un peu :
Rappelons que F Wilthien et Claude Leicher ont non seulement demandé à la ministre d’instaurer le Tiers Payant mais insisté auprès d’elle pour que cette mesure soit intégrée dans la loi de Santé. Aussi curieux que cela paraisse, elle n’y était pas au départ.
Un responsable politique ancien ministre me confiait en off dernièrement : « la connerie de cette loi, c’est d’y avoir mis le TPGO ».

MG France disqualifié.

Question, où était MG France hier, alors que la loi était votée à l’AN dans des conditions de cynisme et de mépris total ? Où étaient-ils ?
Faut-il rappeler que le jour du BlackFriday, une note envoyée aux cadres de MGF leur demandait de ne pas axer leur communication sur la loi de Santé mais sur les rémunérations des MG ?

MG disqualifié.

Où était la CSMF pendant le vote de la loi ? Elle participait à un débat sur le parcours de soins…notamment des personnes âgées.
Débat où Luc Duquesnel, président de l’UNOF, vendait les expériences lancées en Mayenne à force de subventions. Débat où il rencontrait des représentants de l’UFML pour leur confier « la loi de Santé c’est du passé ! Nous, nous travaillons aux 25 euros qui feront 10 000 euros de plus par médecin et par an ! « A quoi servez-vous, vous l’UFML? » « Vous ne faites que de la Communication, Moi j’étais avec Valls » …J’en passe et des meilleures…

A celui-là, je rappellerai que l’honneur c’est l’âme laïque.

Accepter sans vergogne de percevoir 1 million d’euros par an pendant 5 ans après signature conventionnelle c’est n’avoir pas d’honneur.
Accepter de discuter avec ceux-là mêmes qui vont appliquer la loi de Santé, loi qui va leur donner le permis de tuer la médecine libérale, c’est n’avoir pas d’honneur.
Financer ses projets, ses maisons médicales ou autres avec les subventions de ceux qui relaient la loi, c’est n’avoir pas d’honneur.
Feindre de combattre la loi de Santé alors que son propre syndicat a porté la ROSP et l’avenant 8 sur les fonts baptismaux, c’est n’avoir pas d’honneur.
Dire à cor et à cri que l’avenant 8 n’est pas comme il devait être, que le CAS doit être modifié, que la ROSP doit être changée, alors que leurs textes ont été validés par son propre syndicat c’est n’avoir pas d’honneur et pas de mémoire …
Vivre et montrer la plus grande proximité avec les bourreaux de la profession, c’est n’avoir pas d’honneur !

L’UFML, je l’écrivais hier, va continuer à se battre et avancer loin devant MG France et la CSMF, boutiques pitoyables qui, sans notre présence, n’auraient gardé comme argument contre la loi de Santé que sa lourdeur administrative.
Pantins dérisoires, sans aucune vision politique, sans aucune analyse, seulement capables de s’adapter à l’événement, spécialistes de la politique de l’aval, ils n’ont en rien provoqué la lutte. Ils ont suivi, se sont adaptés, allant, summum du ridicule, jusqu’à appeler à la désobéissance civile par la voix de leur président en baissant fanion devant un gardien de square.

Tout se passe comme si certains cadres syndicaux s’étaient brûlé les ailes au contact des responsables politiques et administratifs ; personnages politiques, professionnels de seconde zone, ils n’ont plus le recul nécessaire pour voir qu’ils n’existent que dans un microcosme qui ne représente pas la profession, mais qui se suffit à lui-même, puisque accepté au sein du cercle du pouvoir.

En fait ils sont les éléments d’un mécanisme pervers basé sur la même idée que LE LOFT… mais c’est le pouvoir qui joue le rôle d’Endemol : ils sont dans le loft, « trop contents d’exister», ils ne voient pas que ce monde qu’Endemol a construit pour eux n’est pas la réalité, ils s’en doutent un peu, mais font tout pour y rester, ils sont connus, parce qu’ils sont connus !!!

Dès lors, leurs résultats, leur influence sur l’organisation professionnelle ne leur importent que peu, ce qui leur importe ce sont les résultats obtenus dans le loft et les retours de l’organisation.
En bref, les résultats obtenus au sein de commissions feutrées où l’on fait mine de se combattre et où l’on obtient quelques subventions et aides à projets : ils existent puisqu’ils obtiennent…au sein d’un périmètre défini par leur organisation.
Pendant ce temps, à l’extérieur, la profession subit leur bilan année après année.
BASTA ! L’UFML va se battre avec et pour la profession encore et encore, dans l’honneur et sans compromission.

On ne peut être avec et contre la loi.

On ne peut être avec et contre ceux qui la défendent ou ceux qui la relaient.
On ne peut prôner la désobéissance et accepter des subventions.

L’honneur, c’est l’âme !

voir article dans le Quotidien du médecin 

 

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