Stratégie nationale de santé : le compte n’y est pas

Pour L’UFML-S c’était un peu Top Chef : des recettes à confectionner dans le moins de temps et avec le plus de talents possibles. Comme dans cette émission il y a loin de la coupe aux lèvres et pour l’UFML-Syndicat le compte n’y est pas.

Certes, il y a un vrai changement de ton par rapport à Marisol Touraine, avec l’expression d’une écoute et d’un «travailler ensemble », mais nous savons la démocratie sanitaire loin d’être acquise. Si le ton est différent, les actes en reflètent une stricte continuité.

L’annonce d’une concertation en octobre avec les professionnels de santé (toutes corporations ? Tous secteurs d’activités ?) et, en novembre, avec les Français (66 millions tout de même !) est une fois de plus le reflet du paternalisme d’Etat qui sévit depuis plus de trente ans, ministère après ministère.

Le système de santé français est en état d’urgence, et, ce n’est pas en quelques semaines et quelques auditions que l’on résoudra son effondrement si complexe et que l’on fondera une reconstruction commune.

Une fois de plus l’image semble primer sur le fond, et il persiste la désagréable impression d’une stratégie déjà écrite.

Le système de santé français relève d’états généraux où doivent siéger professionnels de santé et usagers en une durée non déterminée devant l’intrication des problématiques et leur complexité.
Ce sont ces états généraux qui doivent déterminer la stratégie nationale de santé et non une stratégie nationale de santé définie par quelques cabinets avant une concertation apparaissant comme théâtralisée.

 

 

 

 

Dr Jérôme Marty président d’UFML-Syndicat

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