Un combat d’honneur

Jerome Marty

Jerome MartyL’UFML défend la liberté et l’indépendance des médecins mais également de tous les professionnels de santé, car il n’est de bonne médecine que de médecine libre et indépendante !

Notre pays est en crise, il est donc temps que les soignants sifflent la fin de la partie.

La politique de santé de ce pays est en échec et le système sanitaire français ne tient que du fait de la valeur de ses équipes : pour combien de temps encore ?…

Assez de DMP, de DPC, d’instrumentalisation de la médecine.

Assez d’HAS et de certification de tout, sans fin, sans bornes, sans limites.

Assez d’organismes où l’organe crée la fonction.

Les tarifs des actes des professions du soin reflètent non les possibilités économiques et les ressources du pays mais la considération que celui-ci porte à ses soignants.

Les organismes mutualistes font 40 milliards de chiffres d’affaires, 8 milliards de bénéfices, les agences sont toujours plus nombreuses et plus coûteuses : Agences régionales de santé, Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail et l’Institut national de l’information géographique et forestière (établissements publics administratifs) ; Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, Agence française pour les investissements internationaux ….

L’IGF recense quelque 1244 agences d’Etat ! Elles coûtent, selon un rapport de l’IGF, 50 milliards d’euros par an !!! (et l’on en revient au social..) ; 40 milliards de CA d’affaire pour les mutuelles, 50 milliards de coût pour les agences… Populisme ou réalisme ?

Et d’autres économies sont à faire sans pour autant, comme toujours, axer les économies sur le soin lui-même. Notre pays va mal et c’est parce qu’il va mal qu’il relève d’un système de soin de qualité, justement considéré, justement honoré, où la pénurie cesse d’être organisée, où les vocations sont favorisées, où les dogmes sont abattus mais où le système solidaire persiste. Notre pays relève de choix politiques de courage.

Les rémunérations des professions de santé ne peuvent continuer à être liées aux erreurs économiques et politiques de ce pays.

Indexer les hausses tarifaires sur la crise économique au sein de l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie ( ONDAM) c’est à terme donner la santé aux financeurs, c’est briser notre système solidaire, c’est assassiner la médecine libérale et casser notre modèle social.

Le système de soin de demain doit être pensé et organisé par les professionnels de santé, on ne peut faire de médecine sans les médecins, on ne peut organiser le soin sans soignant.

Cela n’est pas et ne sera pas chose facile, c’est pourtant la voie choisie par l’UFML.

L’espoir n’est jamais gratuit, l’espoir est un investissement, la fierté a un prix, celui du courage !

Espoir et courage, liberté et indépendance sont nos valeurs et nous nous nourrissons de nos valeurs.

Ces valeurs sont intemporelles, trans-générationnelles, trans-sectorielles et pluridisciplinaires, loin du prêt-à-penser économique et social qui, au regard du passé, du présent et surtout de l’avenir, ne porte plus en lui que le bilan de 30 ans de dégradations sanitaires.

Ce combat d’honneur c’est A Toulouse le 11 juin 2016 .

Toulouse

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