Ils pensent une fois de plus que nous sommes de gentils obéisseurs et que l’on peut nous imposer un autre mode de rémunération, une autre organisation du soin et nous voler des actes pour les donner à d’autres…
Ils pensent que nous rentrerons la tête baissée dans leurs CPTS, leurs ESS, liés par obligation aux GHT, sous les ordres des CTS sous la surveillance des ARS, la pénalisation des CPAM,
Ils pensent que l’on ne dira rien quand ils osent dire que les centres de santé sont la solution!
Ils pensent que l’on va accepter qu’ils ne parlent QUE de l’hôpital public, qu’ils laissent à croire que celui ci souffre plus que la médecine de ville.
Ils pensent que nous ne sommes rien !
Que nous sommes juste bon à permettre que d’autres se payent sur le système de santé : fonds de pensions, administratifs, mutuelles et assurances, éditeurs de logiciels, entreprises de newtechs, vendeurs de télécabines et autres outils de remplacement…
Ils pensent que nous sommes remplaçables.
Des caporaux dociles, muets et remplaçables qui ne valent pas la moindre attention, pour lesquels une assurance maladie aux ordres doit imposer une convention qui mette en place toute les conditions de la disparition de la médecine libérale actuelle…
Alors face à cela, je vais vous dire une chose, je vais vous promettre une chose : si le 8 février ( date de la prochaine plénière de la négociation conventionnelle) il n’y a pas un investissement fort dans le paiement à l’acte, pour les médecins spécialistes en médecine générale et les autres spécialistes – et nous ne parlons pas de 30 euros – l’UFMLS quittera la négociation ! Viendra le temps, comme nous l’avons annoncé depuis des mois, du développement fort de l’action déconventionnement collectif !
Tous les signaux montrent que ce que nous vous annonçons depuis ce temps, se met en place, et que comme nous vous l’avons annoncé, passé la parodie de négociation, ne restera que cette action!
Relever la tête, ne plus accepter…parce que nous sommes médecins, nous allons leur montrer, ensemble, que nous n’avons pas vocation à accepter, que nous n’avons pas vocation à obéir, que notre avenir est notre et que nous n’acceptons pas qu’ils nous le volent.
Dr Jérôme Marty
Président UFMLS
