Soutien aux externes et aux internes – communiqué du 10 octobre 2022

L’UFML-S apporte un soutien sans réserve aux externes et aux internes qui débutent un mouvement de grève et de mobilisation le 14 octobre.

Les internes n’ont pas a être les variables d’ajustement d’un système qui subit douloureusement les conséquences de politiques sanitaires inadaptées depuis trente ans,
notamment sur le plan de la médecine libérale.

L’ajout d’une quatrième année de formation sans co-construction avec les syndicats d’externes et d’internes ne peut être perçu que comme un passage en force dont la seule
justification, dès lors, est de valider une promesse présidentielle.

Les Français qui en majorité rencontrent des difficultés d’accès au soin méritent une prise de conscience et un engagement politique autrement plus important que la validation sans
débat d’une promesse présidentielle..

Nous rappelons que les internes et les externes sont trop souvent maltraités au sein de l’hôpital public, que les atteintes au droit du travail les concernant sont encore bien trop
fréquentes, ainsi le nombre d’heures par semaine qui leur est demandé par leur encadrement dépasse trop souvent les limites légales. Ils subissent encore parfois des
conditions de travail déplorables avec des lieux de repos et des repas qui sont autant de reflets d’un mépris institutionnel.

Comme l’UFML-S l’a démontré à de multiples reprises, les externes et les internes remboursent largement la nation au regard du bénéfice fait par les hôpitaux publics sur le dos des externes et des internes tout au long de leur cursus. L’UFMLS le réaffirme : au regard de leur engagement, c’est la nation qui leur est redevable !

La médecine libérale relève d’un vaste plan d’attractivité. Celle-ci ayant été totalement mise à l’écart de toutes les réformes sanitaires depuis plus de trente ans (aucune volonté
politique de développer ce mode d’exercice)

Le développement des déserts médicaux n’est que la stricte conséquence de cette absence de volonté politique.

L’UFML-S demande donc un investissement de la nation à la hauteur de la place de la médecine de ville et de son développement au sein du système sanitaire français. Cela va
donc bien au-delà d’une année supplémentaire qui apparait comme un simple étayage à un mur qui s’effondre.

 

Jérôme Marty Président de l’UFML-S

3 Commentaires
  1. Yann-Philippe HERAULT 2 ans Il y a

    Internes, externes, nous sommes avec vous. Ne lachez rien…

  2. Chevreuil 2 ans Il y a

    Oui en tant que MG depuis 30 ans et victime aussi du rajout à l’époque d’une année supplémentaire pd mes études ,sans concertation et déjà engagée dans un cursus qui avait été rallongé ;je soutiens tous les étudiants en Médecine et leur dit de ne rien lâcher et que la médecine libérale rend service à tous et que la qualité des soins va nettement diminuer si les déserts médicaux sont artificiellement comblés par une sorte de salariat / assistanat qui ne va rien résoudre …La délégation des tâches c’est à la mode mais cela ne résoudra pas le nombre cruellement insuffisant de médecins , résultat de 30 ans de numerus clausus .
    L’examen clinique c’est l’essentiel de la médecine: apprenons la bien à nos futurs confrères et successeurs !

  3. VIGNON 2 ans Il y a

    Actuellement les MG , sur trois ans , n’ont l’obligation de ne faire que un an chez les praticiens. Considérez-vous que c’est suffisant? Iriez-vous vous faire faire un pontage par un chirurgien qui aurait fait un an de chirurgie et le reste aux urgences, en pédiatrie ou en psychiatrie ? Une quatrième année professionnalisante n’est pas superflue et place la MG sur un plan d’égalité avec les autres disciplines, est-ce une régression ? En revanche il convient que cette 4ème année soit ce qui est souhaité par les enseignants généralistes, à savoir un assistanat tutoré à finalité uniquement pédagogique et non comme un « bouche trou » pour le manque de médecins. Il faut également que les modalités soient négociées notamment sur le plan de la rémunération. Sur le plan pratique , peut-être serait-il envisageable d’instaurer cette 4ème année de façon facultative l’année prochaine et d’évaluer pour en affiner les modalités, je ne pense pas que ce soit dramatique d’attendre partiellement une année de plus.

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