Pour un boycott des certifications

Certification des médecinsSignons tous la pétition : N’acceptons plus de participer au processus de certification qui masque l’état de délabrement de notre système de soin et la difficulté de nos exercices :

« Pour un boycott global de la certification par les soignants »: https://www.change.org/p/pour-un-boycott-de-la-certification-par-les-soignants

Nous avons déjà abordé ici le sujet de la certification

Le futur conseil national de la certification périodique prend forme, les médecins libéraux « marginalisés ».
Obligatoire à compter du 1er janvier 2023, la certification périodique – dont le cadre a été fixé dans une ordonnance de juillet 2021 – se concrétise avec la publication jeudi 12 mai 2022 d’un premier décret relatif à la composition et au fonctionnement du conseil national de la certification périodique. Cet organe de pilotage est composé d’une instance collégiale et de commissions professionnelles.

Selon le décret, l’instance collégiale comprend, outre son président, le Pr Lionel Collet, médecin ORL et conseiller d’État, nommé en décembre, les représentants de différentes entités (Ordre, Université, syndicats) de chacune des sept professions concernées par la certification dont les médecins.
Le nombre de membres est limité au sein de cette instance collégiale. Un siège pour le président des Ordres professionnels (ou représentant), un siège pour chacune des commissions professionnelles, un siège pour le président de France Universités. Les représentants syndicaux des professionnels de santé salariés et libéraux ainsi que les fédérations d’employeurs publics et privés ont aussi chacun un strapontin. Deux sièges sont réservés aux représentants des patients et des usagers.

Rôle actif des commissions professionnelles. Les membres de l’instance collégiale sont nommés par arrêté pour trois ans. Pour les libéraux, c’est l’UNPS qui propose « un représentant des professions médicales libérales et un représentant des professions de santé non médicales libérales ». C’est l’instance collégiale qui prendra les « décisions prises et les avis rendus » pour les professions et spécialités concernées.

En fonction de l’ordre du jour, le président de l’instance collégiale peut inviter des membres des commissions professionnelles, qui assureront la déclinaison des orientations scientifiques.
Un règlement intérieur devra être établi pour organiser le fonctionnement de l’instance collégiale et des commissions professionnelles (modalités de convocation aux séances, de transmission de l’ordre du jour et d’organisation des réunions, règles relatives à la désignation ou au remplacement des membres, à la déontologie et à la prévention des liens d’intérêt).

La médecine libérale marginalisée ?
Mais ce décret crispe déjà la médecine de ville. En février dernier, l’UNPS avait adopté une motion alertant sur le très faible nombre de représentants des libéraux de terrain dans le pilotage du dispositif. Au lieu de deux représentants, elle avait demandé que le nombre de professionnels désignés soit porté à sept. « Pour construire un dispositif adapté aux professionnels de santé de terrain, il est essentiel de confier à ces derniers, qui sont en prise directe avec les pratiques, une place décisive dans le pilotage de la certification », peut-on lire dans cette motion.
Au nom des médecins, la CSMF et le SML ont vivement réagi dès ce jeudi. Le Dr Franck Devulder, patron de la Confédération, dénonce une « attitude méprisante pour les médecins libéraux », « inadmissible et peu responsable ». Le SML considère que le décret « entérine une marginalisation des syndicats médicaux », « un très mauvais signal qui augure mal du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron ». Le SML a même décidé de lancer un boycott de la certification périodique.

Quoi qu’il en soit, la publication de ce texte d’application est une première étape. D’autres décrets définiront les modalités de prise en compte des actions de certification, les conditions minimales requises pour remplir l’obligation (au risque de sanction disciplinaire), le choix de l’autorité qui gérera les comptes individuels pour tracer les efforts fournis, les modalités de financement, les exonérations ou encore la situation des praticiens salariés.

De quoi rassurer les libéraux ?

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14 Commentaires
  1. Awaida 2 ans Il y a

    Non à la certification.

  2. Verrier 2 ans Il y a

    Non à la certification

  3. Brabant 2 ans Il y a

    Non à la certification !!

  4. Dov 2 ans Il y a

    Non à la certification.

  5. Isabelle Ollivier 2 ans Il y a

    Isabelle ollivier non à la certification

  6. Janani- AMOUZGAR 2 ans Il y a

    Non à la certification

  7. Henry LAUCOURNET 2 ans Il y a

    Qu’ils remettent en état le système de Santé conforme à celui laissé par nos courageux et humanistes anciens !

  8. Linka André 2 ans Il y a

    La CQ et VERAN m’a tuer

  9. JACQUET 2 ans Il y a

    Non à la certification et à cette technocratie médicale

  10. atinault 2 ans Il y a

    non a certification

  11. Hassenforder 2 ans Il y a

    Non a la certification
    Oui au deconventionnement

    • MOATTI 2 ans Il y a

      Effectivement, on devrait tous se déconventionner en même temps avec un mot d’ordre des syndicats…
      Pour la liberté d’action de ces syndicats, arrêt des subventions mais des sommes allouées obligatoirement par l’état en fonction du nombre d’adhérents avec cotisations gratuites …
      La certification, c’est NON ! Etat mafia….
      Un C à 75 euros et une visite à 150 euros, ce serait le minimum !!!

  12. bogdan veronica 2 ans Il y a

    non a la certification
    oui au deconventionnement

  13. frederick.fry@chimm.fr 2 ans Il y a

    En 1984, étudiant en fin de cursus et délégué de mon CHU, je défendais devant 2 ministres (Pierre Bérégovoy et Alain Savary) et 1 secrétaire d’État (Edmond Hervé) la grande idée du médecin humaniste et hypocratique contre le modèle revendiqué par le gouvernement de l’époque de médecin officier de santé. A la fin des 4 mois de lutte, j’annonçais le péril de nos fins de carrière par désertification au sein de la profession. NOUS Y SOMMES.
    Nous avons avalé sans rechigner ou si peu toutes les couleuvres de la soumission, aux caisses, aux sociétés savantes de tous poils, aux agences publiques, aux conseils, aux commissions, à l’ordre des médecins et à l’emprise de nombreux laboratoires pharmaceutiques. Nous en sommes à subir les réquisitions, la honte d’abandonner nos patients en fin de carrière, à faire à leur place tous le boulot de nos tutelles pour tresser les verges avec lesquelles elles nous battent. Il n’y a plus de soignants, il n’y a jamais eu autant d’organismes pour dire au médecin ce qu’ils doivent faire et surtout comment ils doivent le faire.
    Bien que et probablement parce que j’étais lucide, je me suis arc-bouté pour « tenir », au nom des patients, du service qui leur est dû et qu’on leur promet alors qu’ils n’y accèdent plus depuis longtemps… jusqu’à en perdre tous mes moyens et à faire un magnifique Burnout, devenu banalité dans la profession.
    Les médecins ont tout accepté, souvent par division politique ou idéologique, mais aussi par la règle chère à Jules César, « Diviser, pour mieux régner ». Ils en payent les conséquences.
    Tous ceux qui aiment ce métier et qui reconnaissent que cet amour est la plus grande valeur partagée de notre corps médical, peuvent à ce titre, dire NON.
    NON à ce diktat des caisses pour lesquelles nous sommes des valets assujettis,
    NON à des accréditations par des institutions qui ignorent les réalités quotidiennes des pratiques, tant libérales que salariées, hospitalières, associatives ou bénévoles.
    NON à une convention médicale dans laquelle le patient n’est plus l’enjeu central du dispositif.
    NON à la dégradation progressive de la pensée médicale, formatée par des référentiels, des cotations, des règles de « bons usages » qui visent à contraindre plus qu’à accompagner.
    …et aussi dire OUI,
    OUI à la revalorisation du diplôme de DOCTEUR qui est un titre de chercheur, ce qui autorise à précéder parfois des pratiques académiques. On peut être en avance sur la loi et ne pas être un hors-la-loi. Comme disait Montesquieu,  » Une chose n’est pas juste parce qu’elle est la loi, mais elle doit être loi parce qu’elle est juste ».
    OUi à la conservation A TOUT PRIX du droit de prescrire, dans le respect de la règle hypocratique d’obligation de moyens, de façon réfléchie et transparente.
    OUI à ne plus se soumettre aux humiliations liées à cette image péjoratives de nantis, privilégiés, +/- responsables de la désertification médicale par appât des weekends, de l’argent, de la vie citadine, etc.
    OUI enfin à la nécessité de retrouver de ce temps précieux, beaucoup plus que les 12 mn tout compris de la consultation, qui fera que le médecin redeviendra une part importante du traitement, avec reprise du travail de prévention globale, d’éducation thérapeutique et de satisfaction partagée avec le patient.
    Merci à ceux qui m’auront lu jusqu’ici.

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