Surveillance des patients Covid19  sous oxygène à domicile par les aidants, une proposition inacceptable de la HAS

Communiqué de presse 

Paris, le 10 novembre 2020

 

C’est avec stupéfaction et colère qu’UFML-syndicat a pris connaissance des dernières recommandations de la HAS concernant la prise en charge des patients atteints de la Covid 19 et requérant une oxygénothérapie.

 

Depuis quelques jours, un syndicat de médecins généralistes négocie avec les Autorités de Santé la prise en charge à domicile des patients COVID-19 et oxygéno-dépendants en phase précoce et qui ne relèveraient pas d’une prise en charge hospitalière. 

 

L’UFML-Syndicat soutient le collectif Du côté de la Science qui affirme, dans son dernier communiqué de presse, qu’il s’agit “d’une mauvaise idée qui ne tient pas compte des données de la science.” 

 

En effet, tout patient atteint de la Covid 19 en phase précoce nécessitant de l’oxygène  est susceptible de voir son état respiratoire s’aggraver rapidement en quelques minutes.

 

Confier la surveillance de ces patients  aux aidants constitue à la fois une perte de chance pour les malades et une responsabilité inacceptable à faire peser sur les épaules des aidants.

 

Nous nous opposons fermement à ce type de prise en charge, la situation actuelle ne relevant pas de la médecine de guerre ou de catastrophe et nous nous interrogeons sur la légitimité de l’HAS à fournir ce type de recommandation dans la mesure où elle a été complètement absente lors de la première vague. En effet, elle a brillé par son silence alors que les soignants se contaminaient faute de moyens de protections et ne pouvaient ,de fait, exercer une médecine de qualité

L’UFML-Syndicat demande donc à ce que ces recommandations soient retirées et  à ce que la prise en charge des patients touchés par la Covid19  sous oxygénothérapie tienne compte des données actuelles de la science et de la situation sanitaire

 

Relation presse :

​​​​Laurent Payet / Langage et Projets Conseils

​​​laurent@lp-conseils.com / 01 53 26 42 10 / 06 89 95 48 87

 

​UFML syndicat : le syndicat de l’union française pour une médecine libre

4 Commentaires
  1. S. Tanasescu 3 ans Il y a

    Bravo! Il faut remettre les pendules a l’heure de temps en temps!
    Les politiques feraient mieux de se pencher sur la sur administration de la santé, son coût et ses consequences sur l’exercice libéral. Les jeunes sont habitués aux process administratifs, aux repos de garde, ils le font bien, comme on leur a appris… Et il faut 3 jeunes pour remplacer 2 Mg a l’ancienne… hommes ou femmes.
    Faudrait peut être changer le fusil d’épaule…
    C’est pour les memes raisons que l’hôpital se vide..

  2. VERTALLIER 3 ans Il y a

    Cette proposition de la HAS et la réaction légitime de l’UFML montrent bien l’extrême difficulté que les instances officielles peuvent rencontrer dans la gestion de cette crise majeure. Toutes les propositions sont bonnes à examiner et il importe effectivement de se référer autant que faire se peut aux données de la science… lorsqu’elles existent.

  3. Dupu 3 ans Il y a

    Vous avez raison concernant les patients potentiellement éligibles à la réa, pas pour l’écrasante majorité des patients qui sont en situation de fin de vie/ polypathologies contre indiquant la ventilation invasive
    Quand on sait que ces patients ne peuvent bénéficier au mieux que du masque oxygènotherapie débit moyen dans la majorité des services conventionnels hospitaliers alors que l’optiflow (simple et pas cher) peut être aisément installé à domicile
    Saturation hospitalière entretenue et inutile à l’origine des annulations de la chirurgie programmée
    Vous faites fausse route, j’applaudie les médecins généralistes à l’origine de ces nouvelles recommandations de l’HAS qui devraient même être plus larges

  4. Dupu 3 ans Il y a

    – au moins 70% de patients fin de vie sont simplement pcr covid + avec ou sans signe clinique de la covid: quelque soit la cause de leur mort ils sont répertoriés morts covid, j’ai même vu un patient cancer phase terminale pcr négative angioscan ne montrant que les métastases pulmonaires: il est décédé et compté mort covid car hospitalisé en service covid !
    Au lieu de mettre le paquet sur les HAD, maisons retraite etc… pour finir leur vie dignement, entourés de leurs proches avec une thérapeutique adaptée on les maintient hospitalisés, mise en place d’un traitement curatif inapproprié (dose morphine minimum, entretient d’une polypnee angoissante), isolés loin de leurs proches créant une fin de vie bouleversante
    – au moins 80% des patients hospitalisés sont trop fragiles pour être éligibles à la réa (fin de vie ou polypatho) et ont un traitement simple (o2 faible/moyen débit – anticoag – Atb) aisément instaurable et adaptable à domicile ou maison retraite ou ephad. Étant donné qu’on ne fera pas plus pour eux, quel est l’intérêt de les hospitaliser et de les maintenir hospitalisés, ils ne pourront même pas bénéficier de l’optiflow !
    – cette saturation hospitalière ainsi créée entraîne un arrêt partiel de la chir programmée et de la médecine spé qui a et aura pour conséquence de nombreux morts collateraux, avec une perte d’années vie considérable

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