« C’est désolant, on ne trouve plus de petit personnel » Communiqué du 19 novembre 2022

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Dans son dernier communiqué de presse, FRANCE ASSO SANTE attaque de façon frontale et probablement irréfléchie, les syndicats de médecins et donc à travers eux, les médecins ;

La structure, qui prétend porter la voix des « usagers » (C’est ainsi qu’elle nomme les patients, en une dérive marchande du système de santé.) accuse les syndicats de médecins, d’être contre :

  • La régulation des installations.
  • Les accès direct aux paramédicaux.
  • La primo prescription des IPA dans les structures d’exercice collectif.

La structure, plus que largement subventionnée par l’État (à hauteur de 80 %), parle d’obstruction, corporatiste et de justification fallacieuse. FRANCE ASSO SANTE défend la régulation des installations (conventionnement, sélectif, coercition) en une inquiétante méconnaissance totale du dossier.

Si FRANCE ASSO SANTE connaissait le dossier, elle saurait que les déserts médicaux sont globalement sur tout le territoire et que les quelques rares zones territoriales où il ne manque pas de médecins sont en équilibre précaire avec un nombre d’installation inférieur au nombre de médecins qui arrêtent leurs exercices ou vont l’arrêter dans les cinq ans à venir, et que les zones dites « sur dotées » ont à peine 1.5 fois plus de médecins que le ratio qui fait basculer un territoire en désert.

Ainsi, si elle peut se concevoir dans le cadre d’une offre pléthorique, (c’était le cas des pharmaciens lorsque les quotas ont été créés) la régulation à l’installation ne peut se concevoir dans une telle situation.

FRANCE ASSO SANTE reproche également aux syndicats de médecins de s’opposer à l’idée d’accès direct aux IPA, avec des compétences élargies comme la primo prescription « dans le cadre d’un exercice coordonnée, et à titre expérimental » croient ils bon de rappeler…peine perdue, nous ne sommes pas des perdreaux de l’année ! N’en déplaise à FRANCE ASSO SANTE, la médecine est affaire de médecin. L’UFMLS pas plus que les autres syndicats ne sont contre l’existence et le développement des IPA mais pour l’UFMLS cela ne peut être pour remplacer des médecins en un jeu de chaises musicales dont la seule finalité serait de maintenir encore un peu, un système à bout de souffle.

Passons sur le flagrant délit de cherry picking auquel se livre FRANCE ASSO SANTE lorsqu’elle cite l’institut  Cochrane « Les infirmiers(ères) en tant que substituts des médecins de soins primaires » en omettant de préciser une des conclusions de la revue « Les effets des soins primaires dirigés par un(e) infirmier(ère) sur la quantité de conseils et d’informations donnés aux patients et sur le respect ou non des lignes directrices sont incertains, car la certitude de ces résultats est très faible » sans doute, là encore, la structure n’a-t-elle pas travaillé le dossier ?..

Attardons-nous cependant sur cette affirmation « Par ailleurs l’intérêt des usagers commande d’élargir l’offre de soins et non de la restreindre encore davantage ! » l’UFMLS rappelle que sur 100 % de médecins généralistes formés seul 60 % s’installent, le déficit dramatique de 40 % étant en lien avec la baisse d’attractivité de la médecine libérale conséquence des politiques sanitaires successives. Rendre l’attractivité à la médecine libérale et donc la solution, la réserve de médecins étant existante. Il est en revanche extrêmement curieux de mettre en avant, comme solution immédiate, un élargissement de l’offre de soins par des IPA dans le nombre est à peine de 1200 soit 100 fois moins que les médecins libéraux ! En plus de ne pas connaître ses dossiers, FRANCE ASSO SANTE semble n’être que peu doué pour les calculs démographiques …

Dans son courrier, FRANCE ASSO SANTÉ, rappelle les difficultés d’accès aux soins auxquelles sont confrontés les Français : délai de consultation, rallongé, refus de prise en charge de nouveaux patients, errance médical, retard dans les prises en charge …et parle de « prise en otage de l’accès aux soins par des syndicats de praticiens. Dans ces négociations conventionnelles, à peine commencées ai déjà quittées ». « Qu’importe l’outrage, pourvu qu’on manipule » semble être la ligne directrice de l’opération de communication menée par cette structure qui apparait plus représentante d’intérêts politiques ou assuranciels que de ceux des patients. Loin d’être pris en otage par les syndicats, l’accès aux soins est, au contraire, leur première préoccupation, et c’est précisément pour améliorer celui-ci qu’ils demandent tous un choc d’attractivité pour la médecine libérale, afin que leurs tarifs soient à hauteur de leur rôle et de leurs responsabilités, leur permettre de faire face aux charges d’exploitations de leurs exercices, et de développer et d’améliorer celui-ci par l’emploi de Secrétaires médicales et d’assistants médicaux.

FRANCE ASSOS SANTE « exhorte les médecins à prendre la mesure de la gravité de la situation » on croit rêver ! L’UFMLS accuse la structure d’avoir été et d’être toujours complice des réformes et politiques successives qui ont amené les patients à connaître les difficultés d’accès aux soins actuelles. La structure a accepté que les médecins libéraux soient les moins bien rémunérés d’Europe. Elle a accepté que gouvernement après gouvernement, la médecine libérale soit ignorée, voire méprisée, alors qu’elle voit 95 % des patients, alors que les médecins généralistes voient quatre fois la population française, chaque année, alors que les médecins libéraux sont sur le pont 55 heures à 60 heures par semaine, alors que ces mêmes médecins libéraux ont payé le plus lourd tribut à la Covid.

Cela fait des années que le Titanic coule, des années que les médecins libéraux, alertent, des années que FRANCE ASSO SANTE, de services commandés en accompagnement, joue de la musique sur le pont.

« Syndicats de praticiens, arrêtez de parler en notre nom » nous dit la structure qui voudrait réguler nos installations et nous remplacer par d’autres professions, on poufferait presque …

Nous n’avons pas cette prétention, cela fait bien longtemps que nous en avons fini avec la médecine paternaliste …apparemment FRANCE ASSO SANTE ne le sait pas, et, elle pense que les médecins parlent au nom des patients, elle se trompe, mais il y a pire… FRANCE ASSO SANTE pense parler au nom des patients ! (Enfin, des usagers, comme elle se plait à les appeler), la naïveté des responsables dirigeants rémunérés de cette structure est parfois touchante …l’UFMLS leur rappelle tout de même que pour parler au nom d’une population, il faut être indépendant, tel n’est pas le cas de FRANCE ASSO SANTE .

Le Bureau de l’UFML Syndicat

Les syndicats de praticiens font de l’obstruction à l’accès aux soins

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